Suisse: Demande d’autorisation pour la pilule abortive RU 486
«Un médicament qui sert non pas à guérir, mais à tuer»
Bâle,
(APIC) Face à la demande d’autorisation en Suisse de la pilule abortive RU 486, l’Office intercantonal de contrôle des médicaments (OICM) se trouve devant une décision de conscience tout à fait nouvelle, estime l’Aide suisse pour la Mère et l’enfant. Pour la première fois l’OICM doit trancher sur le cas d’un médicament «qui sert non pas à guérir, mais à tuer», souligne l’organisation dans un communiqué publié mardi.
Selon la notice des autorités sanitaires françaises, la RU 486 n’a pas d’autres indications que l’avortement. Pour l’organisation de défense de la vie, l’introduction de la RU 486 va encore davantage minimiser et banaliser le débat sur l’avortement en Suisse et favoriser ainsi l’acceptation de la solution des délais actuellement en discussion au sein du parlement fédéral. L’OICM veut-il aujourd’hui s’immiscer ainsi dans le débat et donner un signal politique ? s’interroge l’organisation.
Selon l’OICM, la RU 486 pourrait être introduite en Suisse dès la fin août sous le nom de «Myfegine». La pilule abortive est en règle générale prescrite durant les sept premières semaines de grossesse et permet de pratiquer un avortement sans intervention chirurgicale.
Depuis son lancement au mois de juin dernier l’initiative «pour la mère et l’enfant», qui vise notamment à empêcher la solution des délais, a déjà recueilli 80’000 signatures. (apic/com/mp)