Suisse: «Dimanche de l’Eglise persécutée», le 10 novembre, à la demande de l’AES
L’Alliance évangélique suisse solidaire des chrétiens d’Indonésie
Genève, 27 septembre 2002 (APIC) L’Alliance évangélique suisse (AES) invite les Eglises officielles et évangéliques de Suisse à organiser le 10 ou le 17 novembre la journée «Dimanche de l’Eglise persécutée». L’AES lancera à l’occasion une pétition adressée au gouvernement indonésien, pour protester contre «la persécution des chrétiens» dans ce pays.
Pour sensibiliser les chrétiens de Suisse à la situation de l’Eglise persécutée à travers le monde, l’AES a invité les Eglises officielles et évangéliques de Suisse à organiser le 10 ou le 17 novembre 2002 un culte particulier en «souvenir spécial» aux chrétiens opprimés.
L’AES adressera une pétition au gouvernement central indonésien pour lui demander de protéger les chrétiens contre les attaques islamistes. «Nous encourageons le gouvernement central indonésien à veiller à ce que les organismes chargés de la sécurité des citoyens se comportent sans parti pris et que les responsables militaires, qui ont pris le parti du ’Laskar Jihad’ (une milice des extrémistes musulmans) soient sanctionnés», écrivent les organisateurs de cette journée, qui estiment oeuvrer au nom de la liberté religieuse.
Ce projet est soutenu par l’Alliance évangélique suisse et son groupe de travail pour la liberté religieuse, formé de cinq organisations: Portes Ouvertes, Aide aux Eglises Martyres, Mission Chrétienne dans les pays de l’Est, Solidarité Chrétienne Internationale et Comité d’Action en faveur des chrétiens persécutés.
Plus de 9’000 chrétiens sont morts depuis 1999 à cause des persécutions contre leur foi chrétienne en Indonésie. La violence continue à sévir chaque jour à Poso dans la province indonésienne de Sulawesi. Des musulmans partisans du «Laskar Jihad», le principal mouvement islamique terroriste, ont bombardé et incendié récemment des villages dans le district de Poso, dont de Sepe. Six personnes sont arrêtées à cause de leur appartenance au christianisme.
Selon l’AES, le village est sans aucune protection militaire. Les chrétiens de ce village n’ont aucune arme pour se défendre. Ils avaient rendu leurs armes à la police conformément à l’accord «Malino». Les assaillants, conclut AES, soupçonnés d’appartenir au Jihad, sont «habillés de noir et mettent le feu à tous les édifices». (apic/com/mmm)