Recours de la secte rejetés par les tribunaux du Valais et de Vaud
Suisse: La secte Raël déboutée à deux reprises
Sion, 23 avril 2008 (Apic) La secte Raël vient de se faire débouter à deux reprises par la justice dans deux actions différentes jugées par les tribunaux cantonaux du Valais et de Fribourg.
Le Tribunal cantonal valaisan a rejeté un recours du chef de la secte de Raël contre l´interdiction faite par l´autorité cantonale de séjourner en Valais. Le tribunal a retenu des motifs d´ordre publics pour rejeter le recours du fondateur du mouvement raélien.
Le recourant de nationalité française peut se prévaloir de l´accord sur la libre circulation des personnes, a communiqué mardi le Tribunal cantonal valaisan. Mais ce droit peut être limité pour des raisons d´ordre, de sécurité ou de santé publics. En février 2007 le Service valaisan des étrangers avait refusé à Claude Maurice Marcel Vorilhon, dit Raël, l´autorisation de séjour en Valais. Les motifs du refus étaient liés à l´ordre public et à la protection de la morale.
Le Conseil d´Etat valaisan a confirmé ce refus en décembre 2007 et l´intéressé a fait recours au Tribunal cantonal. Il peut désormais recourir au Tribunal fédéral. Raël avait été engagé par une cave viticole d´un adhérent de son mouvement pour représenter ses vins à l´étranger.
Une habitude
Dans l’autre affaire, jugée par le tribunal cantonal vaudois, un recours de la secte et de deux de ses «anges» principaux, contre un article mettant en lien les «cafés féminités» et les valeurs sexuelles discutables du mouvement, a lui aussi été rejeté.
Il y a quelques années déjà, la secte avait «mordu» par trois fois la poussière lors de jugements émis par le tribunaux de district de Fribourg, le tribunal cantonal de Fribourg et le tribunal fédéral, pour un article paru dans le quotidien «La Liberté», repris de l’Agence Apic, sur la secte Raël. Les juges de la Cour civile avaient admis que la secte promeut bel et bien la pédophilie et l’inceste dans ses écrits. «Affirmer le contraire est manifestement inexact». Le Tribunal cantonal confirmait ainsi le premier jugement émis en première instance par le Tribunal de district de la Sarine.
Remake pour la secte qui perd une nouvelle fois à la suite d’un article paru dans «La Liberté» du 16 août 2007, à propos des «cafés féminité» organisés à Lausanne en relation avec la secte et ses orientations génétiques et sexuelles particulières. Dans une décision récemment envoyée, le Tribunal cantonal vaudois (TC) a rejeté le recours de la secte et de deux de ses «anges» les mieux emplumés – écrit mercredi dans «La Liberté» le journaliste Antoine Rüf – contre une décision du Tribunal de Vevey («La Liberté» du 16 août 2007), qui donnait raison au quotidien sur un article mettant les «cafés féminité» organisés à Lausanne en relation avec la secte et ses orientations génétiques et sexuelles particulières.
En 15 pages soigneusement argumentées, la Chambre des recours du TC rejette tous les arguments des raëlien(ne)s. Elle confirme qu’il est licite d’écrire que l’engagement de la secte pour le clonage a des relents d’eugénisme, et de souligner que la soumission sexuelle des disciples femmes est au centre des principes raëliens. Abus sexuels avérés Allant plus loin, le Tribunal cantonal indique que le Tribunal fédéral (TF) lui-même considère que certains passages du site internet raëlien «pourraient conduire des adultes à des abus sexuels envers les mineurs». Ce qui s’est d’ailleurs effectivement produit.
Dans son enquête sur les «cafés féminité», tenus à Lausanne au printemps 2005, «La Liberté» soulignait que leurs responsables étaient deux «éminentes raëliennes». L’une était attachée de presse de la secte, l’autre membre depuis 25 ans. Et toutes deux «anges» de Raël. En effet, Raël a ses «anges», reconnaissables aux plumes qu’ils arborent. L’Apic avait du reste consacré un large article à ce sujet, sur lequel s’était d’ailleurs appuyé Marie Bertholet et Jérôme Cachin, journalistes à «La Liberté». L’»ordre des anges» réunit «de belles jeunes femmes prêtes à tout pour le plaisir de Raël». (apic/com/js/lib/ar/pr)