Mieux communiquer pour être missionnaire dans le monde
Suisse: Les marianistes d’Europe en congrès à Saint-Maurice
Saint-Maurice,
(APIC) Après Paris, il y a deux ans, Saint-Maurice accueille depuis vendredi et jusqu’au mardi premier août la deuxième rencontre européenne des quarante responsables du laïcat marianiste. En toile de fond de ce congrès, la béatification le 3 septembre à Rome, du Père Guillaume-Joseph Chaminade qui a réuni voilà deux siècles laïcs et religieux dans une même famille spirituelle.
Le thème de ces quatre jours d’échange, «Comment être missionnaire dans notre monde», préparé par les fraternités françaises, s’inscrit à la fois dans la continuité des réflexions laïques internationales et dans le droit fil de la dynamique apostolique révolutionnaire du Père Chaminade. L’évangélisation selon l’idéal marianiste doit répondre aux besoins des lieux et des époques et s’inculturer. l
Les congressistes ont exploité les ressources locales en faisant appel aux Editions Saint-Augustin pour l’animation théorique et pratique de la journée de samedi consacrée à la communication. «Communication avec la société mais aussi entre nous», explique Roland Carrupt, responsable romand de l’équipe d’animation depuis 1996 et cheville ouvrière de la rencontre. Avec Jean-Paul Federneder, aumônier, de Fribourg, Fortunata Accetta, mère de famille de Martigny, Geneviève Cornet, attachée de presse de Fribourg, il fait partie du comité suisse, répondant de l’équipe internationale du laïcat marianiste.
Atelier mission préparé par les fraternités françaises
Les «unités» marianistes, au nombre de trois en Espagne, d’une en Allemagne et en Autriche, d’une en Italie et deux en Suisse, une pour la Romandie où les laïcs ont pris plus d’importance et pour la Suisse alémanique, une autre en Suisse romande et alémanique présenteront leur action dans le volet «mission» de la rencontre, préparé par les fraternités françaises. Dans les unités, laïcs et religieux, qui ont une structure autonome, se réunissent en Conseil de la famille tous les deux à trois mois,
La rencontre se terminera à Sion avec l’installation du nouveau régional des religieux, le Père Urs Schenker, de Hägensdorf (S0), responsable de la communauté de Fribourg. Pour Jean-Paul Federneder, frère marianiste à Fribourg et rédacteur du bulletin de la Famille marianiste en Suisse, cette rencontre est le fruit très concret de la collaboration entre les communautés religieuses et les fraternités laïcs de la famille marianiste.
7’000 marianistes dans le monde dont une centaine en Suisse
La famille marianiste regroupe dans une trentaine de pays entre 6’500 et 7’000 laïcs et plus de 1’500 religieux (dont un bon quart de prêtres). une centaineLa reconnaissance officielle de la dernière en date des communautés, celle de Cuba, aura lieu au lendemain de la béatification du Père Chaminade, lors de la messe d’action de grâce. Mgr Vollmar vicaire général du diocèse suisse de Coire ainsi que le cardinal de Bordeau, Mgr Pierre Eyt, sont les deux évêques marianistes.
Dès le départ, les frères de Marie ont tissé des liens d’amitié avec la Suisse. Le successeur immédiat n’est autre que le Père Georges Caillet, originaire de Alle dans le Jura suisse. La Société de Marie s’établit en Suisse en 1839 à Fribourg où elle ouvre l’école Sainte-Marie à Fribourg, dont le rayonnement fera des émules dans toute la Suisse.
Elle compte aujourd’hui 57 religieux parmi lesquels 22 Togolais, répartis dans les communautés de Brigue, Sion, Fribourg, Zurich, en Suisse, de Karra et Sotoboua au Togo et d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Les membres de la société de Marie travaillent à l’évangélisation de la foi et l’animation de groupes et de fraternités. Les membres laïcs regroupés dans les fraternités à Sion, à Martigny, à Charraz, à Monthey, à Fribourg et, bientôt, à Genève. Ce sont pour la grande majorité des anciens élèves des institutions marianistes. (apic/mjp)