Suisse: Les «working poors» sont en recul
Travailler et être pauvre, les explications de l’Office des statistiques
Neuchâtel, 2 avril 2007 (Apic) Entre 2000 et 2005 la pauvreté des personnes de 20 à 59 ans est en recul, de même que le pourcentage des «working poors», suivant ainsi l’évolution de la conjoncture, annonce l’Office fédéral de la statistique (OFS) basé à Neuchâtel.
Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), certains groupes de population sont davantage touchés par la pauvreté, en particulier les ménages monoparentaux, les familles nombreuses, les actifs non qualifiés et les indépendants.
La pauvreté a diminué pendant la première moitié de la décennie. Entre 2000 et 2005, le taux de pauvreté est passé de 9,1% à 8,5% et celui des working poors de 5% à 4,2%. Le recul le plus important a été observé entre 2000 et 2002, une évolution due à une conjoncture économique favorable et à une baisse du taux de chômage.
La probabilité d’être un «working poor» (un pauvre, pourtant professionnellement actif) est plus grande dans certains groupes de population.
Selon l’enquête suisse sur la population active de 2005, les groupes sociodémographiques et professionnels suivants sont particulièrement exposés: ménages monoparentaux (10,3%), familles nombreuses (16,5%), indépendants (9,2%), notamment les indépendants sans collaborateur (12,8%), actifs sans formation postobligatoire (11,4%), actifs avec contrat de travail de durée déterminée (8,4%), actifs reprenant le travail après une interruption professionnelle (7,5%) et personnes de nationalité étrangère (8,5%).
Le minimum social se compose des éléments suivants : le coût du logement (en particulier le loyer), qui doit se situer dans les prix du marché immobilier local, un forfait pour l’entretien qui concerne les principaux postes de dépenses: nourriture, vêtements, chaussures, frais de santé, consommation d’énergie, produits de nettoyage, frais de transport, etc.; le coût de la prime cantonale moyenne pour l’assurance-maladie de base. Le seuil statistique de pauvreté (à savoir loyer + prime d’assurance-maladie + forfait pour l’entretien + 100 francs par membre du ménage ayant 16 ans révolus) se monte à 2200 franc pour les personnes vivant seules, à 3800 francs pour les ménages monoparentaux avec deux enfants de moins de 16 ans et à 4600 francs pour les couples avec deux enfants (valeurs moyennes nationales).
Toute personne âgée de 20 à 59 ans vivant dans un ménage dont le revenu mensuel, après déductions des cotisations d’assurances sociales (AVS, AI, 2e pilier, assurance-chômage, etc.) et des impôts, se situe en dessous du seuil de pauvreté est considérée comme pauvre. (apic/com/vb)