Encore des fleurs pour Monseigneur Genoud

Suisse: Mgr Bernard Genoud célèbre sa première messe pontificale à Châtel Saint-Denis

La nouvelle ne vous étonne pas: a-t-on déjà vu les coeurs ne pas s’ouvrir à l’arrivée du grand Bernard ? Mais si vous ressemblez à saint Thomas, qui ne pouvait croire sans voir, vous serez comblé. Car il vous suffira d’approcher l’homme, son petit sourire très «zen», son éloquence toute joyeuse et combative, pour comprendre: en ces temps où l’on confond la vie spirituelle avec une salade de fruits, un passe-temps ou un impôt, le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg vient non seulement de trouver un père, mais aussi un porte-parole qui ne mâche pas ses mots, et un rassembleur. Un rassembleur au nom du Christ, dont la ville de Châtel Saint-Denis est fière de pouvoir rappeler les origines. «J’ai été baptisé et confirmé dans cette église, indique Mgr Genoud. C’est ici même que j’ai reçu ma première communion, ici que j’ai célébré ma première messe, le 31 juin 1968, ici également que j’ai dirigé les Céciliennes pendant huit ans…»

A quoi ça sert, un évêque?

L’évêque est non seulement un prêtre heureux, mais également un homme dont la joie se communique comme par enchantement. Les sourires sont sur toutes les lèvres à plusieurs reprises, notamment lorsque il reçoit une bougie en cadeau de la part d’un tout petit enfant, et qu’il laisse échapper un: «Mais qu’est-ce que tu es chou, toi!…» amplifié par les micros. Et lorsque deux groupes d’enfants s’avancent, pour offrir une croix en bois sertie d’un grand cœur en demandant: «Dis, Bernard! un évêque, à quoi ça sert?», les quelques huit cent personnes présentes éclatent de rire…

«L’évêque ne sert pas à quelque chose, mais à quelqu’un, a expliqué Mgr Genoud. Il sert à Dieu! L’évêque est le successeur des apôtres, mais il ne sait pas exactement duquel… Moi, j’aimerais être le successeur de saint Jean. Vous savez pourquoi? Parce qu’il a posé sa tête sur la poitrine du Christ, et qu’il a pris la mère de Dieu avec lui, à la maison.» (apic/Pablo Davila)

Ancône: Visite du pape dans la ville des bords de l’Adriatique

Ancône,

(APIC) La guerre du Kosovo est une terrible défaite pour l’humanité, a répété dimanche le pape Jean Paul II au cours d’une visite dans la ville italienne d’Ancône, sur les bords de l’Adriatique. A quelques centaines de kilomètres à vol d’oiseau de l’ex-Yougoslavie, le pape a renouvelé son appel à la fin de la violence et à la solidarité avec les réfugiés.

Lors de la messe au stade d’Ancône, Jean Paul II a déploré que la violence fasse toujours autant de morts et de dégâts. «Dans cette ville qui a toujours regardé vers l’est, je ne peux pas ne pas jeter un regard vers cette mer adriatique dont la difficile traversée représente un espoir pour les réfugiés», a-t-il ajouté.

Dans le même temps le pape a aussi rappelé les conflits oubliés, en particulier les guerres civiles en Afrique, dans lesquels les peuples paient un tribut inacceptable.

L’occasion de la venue de Jean Paul II était la célébration du millénaire de la cathédrale san Ciriaco d’Ancône. Il s’agissait de la 11e visite du pape dans la province d’Italie centrale des Marches. Sa dernière visite remonte à janvier 1998, pour venir encourager les victimes du tremblement de terre, dans la petite localité de Cesi. (apic/cic/mp)

30 mai 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!