Suisse romande: Histoire de la Fédération romande des socialistes chrétiens
«Socialistes parce que chrétiens»
Vevey, 4 février 1998 (APIC) «Socialistes parce que chrétiens» Ce slogan inattendu n’est pourtant pas nouveau. Dès les années 1900, divers groupes en Suisse romande se réclament à la fois du socialisme et du christianisme. Discrets, voire méconnus, les socialistes chrétiens ont néanmoins été de toutes les luttes, en particulier pacifistes de la première guerre mondiale au FA 18 en passant par le service civil.
Pour en rendre compte de leur place dans la vie politique romande de ce siècle, Jean-François Martin a retracé l’histoire du mouvement dans une brochure d’une trentaine de pages.
Principalement active dans les cantons protestants, mais ouverte aussi aux catholiques, la Fédération des socialistes chrétiens a tout d’abord eu pour but de faire cesser le malentendu entre les socialistes et les chrétiens. Elle a constamment rappelé aux chrétiens que l’Evangile a des implications sociales et aux socialistes que le christianisme n’est pas forcément une force conservatrice. Leonard Ragaz, Jules Humbert Droz, de la Chaux de Fonds, Ernest Gloor, qui deviendra Syndic de Renens, ou Pierre Ceresole, initiateur du service civil à Genève, furent les principaux représentants de ce mouvement.
Aujourd’hui la réflexion de la Fédération s’engage plus particulièrement sur les méfaits de la mondialisation qui creuse le fossé entre riches et pauvres. Les socialistes chrétiens restent convaincus que l’amour du prochain doit animer toute démarche politique en faveur de la justice, de la paix et de la sauvegarde de la création, écrit Jean François Martin. Faute de militants, la Fédération des socialistes chrétiens limite aujourd’hui ses ambitions à l’édition du bulletin «L’Espoir du Monde» tiré à 500 exemplaires et à l’organisation des journées annuelles d’Yverdon consacrées à la réflexion sur un thème politique d’actualité. (apic/com/mp)