Santé, sécurité et famille restent les principaux facteurs du bonheur

Suisse: Selon une étude, la plupart des Suisses se disent heureux

Bienne, 26 juillet 2002 (APIC) Les valeurs chères aux Helvètes sont loin de disparaître. Selon l’étude «Sur la piste du bonheur en Suisse» réalisée par l’institut de recherche GfS, la famille, la sécurité financière, une bonne formation, l’éthique et la santé constituent encore et toujours les principaux facteurs de bonheur. Un bonheur que connaissent les Suissesses et les Suisses, tous âges confondus. Seuls les Tessinois et les personnes à faible revenu se montrent pessimistes ace à l’avenir.

Jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, riches et pauvres, tous s’accordent à dire que c’est un privilège de vivre en Suisse. Le pays a la cote auprès de toutes les catégories d’âge, et plus particulièrement auprès des jeunes qui déclarent s’identifier largement à leur patrie. Seule la tranche des 16 à 36 ans recherche, dans sa quête du bonheur, davantage de nouveauté et d’inattendu.

Passé cet âge, l’Helvète se transforme en un véritable «casanier», qui cherche son bonheur dans le présent, l’accompli, et se contente de ce qu’il trouve. Il est confiant quant à l’avenir, surtout lorsqu’il vit en Suisse alémanique et touche un salaire confortable. Un avenir que seuls les Tessinois et les personnes à faible revenu voient d’un oeil pessimiste. Tel est, en substance, le constat de l’étude «Sur la piste du bonheur en Suisse» commandée par la Zurich-Assurances à l’institut de recherche GfS et effectuée en Suisse sur la base d’un panel de personnes âgées entre 15 et 77 ans.

Un bonheur basé sur des valeurs conservatrices

Pour les Suisses, le bonheur repose essentiellement sur des valeurs conservatrices. La santé, citée comme principal facteur de bonheur, précède un comportement éthiquement correct, la sécurité financière, la nature, les amis et les proches, les loisirs ainsi que les enfants, le mariage et la vie de couple.

Des valeurs comme la sexualité, la participation à la vie politique, la profession et le travail sont considérées comme secondaires. Il est intéressant de relever que tous les groupes d’âge accordent quasiment la même importance à la santé, au mariage et à la vie à deux, aux amis et aux proches, à la situation financière et aux loisirs. Pour les Suisses, bonheur rime avec vie de couple, vie privée et revenu élevé – à condition bien entendu d’être en bonne santé. En d’autres termes, comme disait le comique français Fernand Raynaud: «il vaut mieux être riche et en bonne santé que malade et sans le sou».

La retraite, un cap difficile

L’âge venu, le bonheur n’est pas forcément là où on l’attend. L’étude démontre en effet que l’âge de la retraite constitue souvent un cap difficile à passer pour les personnes qui ont fait une brillante carrière tout en gagnant bien leur vie. Elles se sentent inutiles et ont l’impression que leur vie n’a plus de sens. En revanche, sont heureux celles et ceux qui ont appris à se contenter de ce que leur offrait la vie. Avec le temps, toutefois, les premières réussissent à surmonter leurs frustrations et retrouvent leur joie de vivre d’antan.

Il ressort également de l’étude que la majorité des Suissesses et des Suisses ont trouvé le bonheur. Le fait d’être marié, de disposer d’un solide bagage scolaire et d’un revenu élevé est déterminant à cet égard. Il est à noter que les stratégies du bonheur des Helvètes n’ont guère évolué au cours des septante dernières années. Ainsi, la santé, la sécurité financière, la vie de couple et les enfants sont restés les buts prioritaires d’une génération à l’autre.

Heureux: Simon Ammann, Christoph Blocher, Martina Hingis, Adolf Ogi, .

Qu’est-ce qui pourrait rendre les Suissesses et les Suisses plus heureux? La paix dans le monde, un changement professionnel, rencontrer l’homme ou la femme de sa vie et avoir des enfants, du moins pour celles et ceux qui n’ont pas encore eu cette chance. Sur ce point, tous sont d’accord, comme sur les personnalités qui incarnent le bonheur: issues du monde de la politique ou du sport, celles-ci s’appellent Simon Ammann, Christoph Blocher, Martina Hingis, Adolf Ogi ou Kaspar Villiger. Quant au bonheur des ténors de l’économie, personne ne semble l’envier.

L’étude a été réalisée en avril 2002 par l’institut GfS sur la base de 853 entretiens téléphoniques dans toute la Suisse. Les personnes interrogées ont été réparties en sept groupes d’âge. L’étude s’inscrit dans le thème traité au pavillon d’Expo.02 «Happy End – sur la piste du bonheur». (apic/com/bb)

26 juillet 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
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