Le SCR a peiné à ses débuts à s’adjoindre des femmes
Suisse: Trois expertes nommées au Conseil suisse des religions (SCR)
Berne, 5 septembre 2007 (Apic) Le Conseil suisse des religions (SCR) religions, fondé le 15 mai 2006 dans le but de contribuer au maintien et à la promotion de la paix religieuse en Suisse, s’élargit: il vient de nommer trois expertes permanentes. Cette plate-forme certes unique au sein de laquelle sont représentées les trois grandes religions monothéistes, n’est dirigée que par des hommes.
Objet de critiques sur l’absence de représentation féminine, le SCR a peiné à ses débuts à s’adjoindre des femmes, bien qu’il ait proposé aux Eglises et aux communautés religieuses l’intégration d’expertes permanentes. C’est désormais chose faite.
Le forum national de dialogue réunira désormais, outre les six personnalités dirigeantes des communautés religieuses, trois expertes issues du christianisme, du judaïsme et de l’islam. Ces expertes ont été nommées pour un mandat de deux ans à dater du 1er septembre 2007.
Il s’agit de: Esther Starobinski-Safran, Dr en philosophie, Genève, professeure de philosophie juive et membre de la Commission de dialogue de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) avec la Conférence des évêques suisses (CES) et la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS); Gudula Metzel-Vitallowitz, théologienne, Bienne, responsable de la région diocésaine Ste-Vérène, l’une des trois directions régionales du diocèse de Bâle, et membre du Conseil épiscopal dudit diocèse; Halide Hatipoglou, Zurich, théologienne musulmane et enseignante de religion.
En nommant ces trois expertes reconnues membres du Conseil suisse des religions, le SCR a la conviction que cela lui permettra de remplir mieux encore son mandat qui est de contribuer à la paix religieuse, à la compréhension mutuelle, et à l’instauration de la confiance en Suisse. JB
Encadré
Le Conseil suisse des religions (Swiss council of religions/SCR)
Le paysage religieux de la Suisse a changé au cours des dernières décennies; il est devenu multiple. Comment des êtres qui tiennent pour vraies et justes des vérités très différentes peuvent-ils vivre ensemble? Nombreuses sont les personnes en Suisse que cette question préoccupe. En outre, le danger dans le contexte international actuel est que la religion soit utilisée pour justifier des prétentions de puissance et pour légitimer violence et guerre. C’est dans ce cadre que le Conseil suisses des religions (SCR) a été fondé le 15 mai 2006. Le pasteur Thomas Wipf, président du Conseil de la FEPS est l’initiateur de cette plateforme et premier président du SCR. Parler les uns avec les autres plutôt que les uns à propos des autres, tel est le but déclaré du Conseil.
Le Conseil se compose de personnalités dirigeantes des trois Eglises nationales, de la communauté juive et d’organisations islamiques qui ont chacune été mandatées par leurs autorités suprêmes. Contribuer au maintien et à la promotion de la paix religieuse en Suisse, promouvoir la compréhension et la confiance entre les responsables des communautés religieuses, constituent quelques-uns des objectifs de cette plateforme de dialogue. Le SCR tient également à être un partenaire de contact pour les autorités fédérales. (apic/com/feps/be)