Pérou: Les sectes font des ravages

Sur le dos des plus démunis

Lima, 17 août 2009 (Apic) «Qui donne 100 soles pour Dieu?» Au Pérou comme en Amérique latine, le «bon Dieu» a bon dos, et les sectes s’en donnent à cœur joie. L’une d’entre elles, la «Communauté chrétienne de l’Esprit saint», se remplit les poches, en vidant celles des plus vulnérables.

«Ton offrande doit est grande. Parce que Dieu est grand», insiste un «pasteur» à l’entrée de l’un de ces nombreux cinémas de Lima désaffectés qui servent désormais de refuge aux sectes, pour mener en toute légalité leurs petites affaires.

La demande de ce pseudo pasteur s’adresse à des citoyens désemparés à qui, souvent, l’argent même fait défaut pour se nourrir. Pourtant ces hommes donnent. Ils offrent le peu qui leur reste, en se disant que les nourritures célestes valent celles qui remplissent l’estomac sur cette terre. «Le bonheur de gagner le paradis et les bonnes grâces de Dieu que lui promettent ces charlatans de la religions n’ont pas de prix», commente un témoin de cette secte.

La secte véhicule un programme de pseudo guérison, de miracles et autres fantaisies, pièges dans lesquels tombent ceux qui se raccrochent à n’importent qu’elle bouée, quand bien même percée. Une «doctrine» pourtant défendue par cette secte, qui fut institutionnalisée par le tristement célèbre Edir Macedo, Brésilien fondateur de la secte du «Reine de Dieu», accusé dans son pays de blanchiment d’argent sale, de fraude, de falsification, de corruption et d’escroquerie.

La secte, par la voix de José Pflucker, assure que la branche de sa secte n’a plus aucun lien avec celle de Macedo. Pourtant, elle possède les mêmes logos, les mêmes livres de propagande.

La secte péruvienne possède 61 locaux pour le seul Pérou, dont 28 à Lima. Une seule session peut rapporter jusqu’à 1’000 dollars. On estime du reste à plus 1,5 million de dollars les apports annuels qui tombent dans les caisses de la secte, qui bénéficie de nombreuses exonérations d’impôts. Selon le quotidien de Lima «El Comercio», le chiffre pourrait largement se situer au-delà du million et demi. (apic/slc/pr)

17 août 2009 | 09:41
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!