Synode protestant suisse : la dernière ligne droite (051187)

Berne, 5novembre(APIC) La dernière session du Synode protestant suisse

(SPS) se tiendra à Berne du 12 au 15 novembre 1987. A la veille de cette

dernière ligne droite, Madeleine Strub, présidente du SPS, a précisé que

«le but des efforts du Synode est de contribuer à un renouveau dans l’Eglise protestante suisse.» En effet, après cinq années de travail, l’Eglise

protestante va mettre en pratique ce qu’elle a longuement mûri au cours des

10 sessions du Synode.

Selon Madeleine Strub, le SPS a reconnu que les Eglises ont une tâche

missionnaire dans ce pays et que c’est leur devoir d’oser leur propre analyse de la société et de la politique à partir de l’Evangile et d’en tirer

les conséquences pratiques. De plus, le renouveau de l’Eglise est d’une urgente nécessité, parce qu’on a de plus en plus besoin dans ce pays d’une

voix critique qui prenne position concrètement et de façon décidée du côté

des pauvres, des opprimés, des réfugiés et des femmes.

La profession de la foi sera un des thèmes majeurs de la dernière session du SPS. Lukas Vischer, le vice-président du SPS, a présenté en quatre

points ce que les Eglises réformées doivent confesser aujourd’hui : le

«Dieu créateur», «Jésus-Christ, réconciliateur», «Dieu Esprit-Saint» et la

«Foi en l’Eglise».

En attendant les textes définitifs qui paraîtront en janvier 1988, le

Synode se définit comme un départ et non seulement comme un épisode de

l’histoire de l’Eglise protestante en Suisse, afin que les pratiques

(re)découvertes par le Synode s’introduisent dans la vie des Eglises : ainsi, la parité entre hommes et femmes dans les instances ecclésiastiques

devrait être possible aujourd’hui. De même, il serait souhaitable que des

parlements ecclésiastiques donnent une voix au moins «consultative» à des

représentants d’oeuvres et à des actifs de la base; qu’il y ait des rassemblements largement ouverts offrant un lieux de discussions sur des questions de principe, sur la foi et la vie à tous les niveaux; que des grands

rassemblements, style «Kirchentag», qui pourraient aider à dépasser les limites des Eglises cantonales et les barrières linguistiques. (apic/bd)