Terre sainte: le cardinal Parolin insiste sur la libération des otages
«La libération des otages est un des points fondamentaux de la résolution» du conflit en Terre sainte, a affirmé le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, en marge d’une conférence organisée à l’ambassade de l’Italie près le Saint-Siège, à Rome, le 17 novembre 2023. Sans mentionner le Hamas, il a aussi condamné ceux qui utilisent les hôpitaux pour «manipuler», demandant que les églises comme les centres médicaux ne soient pas utilisés par les belligérants.
Répondant aux questions des journalistes présents, dont I.MEDIA, le cardinal italien a exprimé la «préoccupation continuelle» du Saint-Siège pour la situation en Terre sainte. Il a notamment été interrogé sur le sort de la «toute petite» communauté catholique de Gaza, 150 personnes qui sont actuellement réfugiées dans leur paroisse.
«Face à la douleur, il n’y a plus de distinction», a insisté le cardinal Parolin, expliquant que ce lieu était devenu un refuge pour beaucoup, y compris des non-catholiques. Il a rapporté avoir reçu des «assurances» concernant la sécurité de l’édifice, mais a reconnu que les risques demeuraient importants.
Le respect des lieux de cultes mais aussi des hôpitaux est «un principe fondamental du droit international humanitaire», a ensuite affirmé le cardinal Parolin. Mercredi, l’armée israélienne a annoncé s’être emparée de l’hôpital Al Shifa à Gaza, la plus grande structure hospitalière de la région, et a affirmé y avoir découvert un arsenal de guerre appartenant au Hamas.
Il n’y a aucune raison d’utiliser les hôpitaux pour quelque type de guerre que ce soit», a encore insisté l’Italien, condamnant fermement ceux qui utilisent ces établissement médicaux pour «manipuler».
Le chef de la diplomatie vaticane a ensuite insisté sur l’importance de la libération des otages. 240 personnes seraient encore aux mains des hommes du Hamas après leur raid meurtrier réalisé le 7 octobre dernier en territoire israélien. «La libération des otages est un des points fondamentaux de la résolution de l’actuel problème», a-t-il souligné, demandant qu’elle aille de pair avec l’envoi de secours humanitaires et l’établissement d’un cessez-le-feu.
Pas de médiation vaticane
Le cardinal Parolin a expliqué suivre les tractations diplomatiques initiées par l’Égypte et le Qatar. Le Saint-Siège, pour sa part, ne mène pas de «médiation directe» mais a des «contacts» avec «différents interlocuteurs», a-t-il confié.
Le secrétaire d’État a ensuite pointé du doigt le rôle des médias dans le désintérêt actuel pour le «conflit très sanglant» qui continue de se dérouler en Ukraine. Il a exprimé sa douleur pour les «grandes pertes qu’enregistrent les deux camps».
«Là non plus, on ne voit pas de grandes perspectives en vue d’une solution», a reconnu le cardinal Parolin, affirmant qu’il fallait travailler à recréer de la confiance entre les acteurs internationaux. Il a enfin voulu souligner une actualité positive en saluant le «pas en avant» que représente selon lui la rencontre mercredi des présidents Joe Biden et Xi Jinping pour les rapports entre les États-Unis et Chine. Un «progrès notable dans cette situation de tensions générales», a-t-il insisté. (cath.ch/imedia/ak/cd)