Terre sainte: nouveau plaidoyer du pape pour un cessez-le-feu immédiat

«Pense-t-on vraiment construire un monde meilleur de cette façon ? Pense-t-on vraiment parvenir à la paix ?». C’est le cri du pape François, en évoquant le conflit israélo-palestinien en cours, lors de la prière de l’Angélus du dimanche 3 mars 2024. Le pontife, qui a lu ses appels lui-même, signe de rétablissement après son épisode de bronchite de ces derniers jours, a également eu une pensée pour l’Ukraine.

Après la prière mariale qu’il a présidée place Saint-Pierre, le pontife argentin a confié aux fidèles qu’il portait «quotidiennement dans le cœur, avec douleur, la souffrance des populations en Palestine et en Israël». Le pape a regretté «les milliers de morts, de blessés, de déplacés, les immenses destructions», et leurs «conséquences terribles sur les plus petits et sans défense, qui voient leur futur compromis».

«Assez s’il vous plait !», a alors lancé le chef de l’Église catholique. «Disons tous: assez, s’il vous plait, arrêtez-vous !», a-t-il martelé en déclenchant les applaudissements de la foule de quelque 20’000 personnes rassemblées sous les fenêtres du palais apostolique.

Alors que des négociations reprenaient le 3 mars en Egypte entre des représentants du Hamas, du Qatar et des Etats-Unis, le pape a encouragé «à continuer les négociations pour un cessez-le-feu immédiat, à Gaza et dans toute la région». Les pays médiateurs espèrent une trêve dans la bande de Gaza pour le ramadan, qui débutera le 10 ou le 11 mars.

Que les otages israéliens «soient immédiatement libérés»

Le pontife a souhaité que les otages israéliens retenus à Gaza depuis le 7 octobre dernier «soient immédiatement libérés, qu’ils retournent auprès de leurs proches qui les attendent avec anxiété». Et il a demandé que la population civile puisse avoir un accès sécurisé aux aides humanitaires nécessaires et urgentes dans la bande de Gaza.

D’après le Hamas, la guerre a fait plus de 30’000 morts et plus de 70’000 blessés côté palestinien. Côté israélien, au moins 1’160 personnes sont mortes dans l’attaque terroriste du 7 octobre.

Pensée pour l’Ukraine

Comme à chaque Angélus, François a également enjoint à ne pas oublier «l’Ukraine martyrisée, où meurent tant de personnes tous les jours». «Il y a tant de souffrance», s’est-il désolé alors que les autorités ukrainiennes ont fait état de bombardements russes, notamment dans les villes d’Odessa et de Kherson dimanche matin 3 mars.

Sur la place Saint-Pierre, le pape a particulièrement salué de jeunes Ukrainiens réunis à Rome avec la communauté Sant’Egidio sur le thème «Le mal se vainc par le bien», les remerciant pour leur «engagement en faveur de ceux qui souffrent le plus de la guerre». (cath.ch/imedia/ak/be)