Tournai: le Père Boniface et ses fidèles envahissent une église
Tournai, 2juin(APIC) Le père Boniface et ses fidèles ont envahi le dimanche de la Pentecôte l’église de Jumet près de Charleroi en Belgique, perturbant la liturgie du dimanche et la fête de la confirmation. Dans un
communiqué publié mardi, l’évêque de Tournai Mgr Huard condamne les agissements de ce prêtre catholique de rite syrien avec lequel il est en conflit
depuis plusieurs années déjà.
Le Père Boniface, de son vrai nom Samuel Ozdemir, est arrivé en Belgique
en 1974, fuyant la Turquie, son pays d’origine, où il disait avoir été persécuté pour sa foi. Prêtre de l’Eglise catholique de rite syrien, il dépend
du patriarcat d’Antioche à Beyrouth. Accueilli dans le diocèse de Tournai,
il est d’abord nommé aumônier dans une clinique puis vicaire en paroisse.
On assure aujourd’hui à Tournai que le Père Boniface n’a jamais voulu s’intégrer à la pastorale d’ensemble du diocèse, malgré les nombreuses admonestations de l’évêque.
En 1991, Mgr Jean Huard notifie à l’intéressé qu’il ne le reconnaît plus
comme prêtre, le privant par là de son traitement assuré par l’Etat sur la
base des renseignements fournis par l’évêché. Mais le Père Boniface recourt
en justice contre cette décision et obtient un jugement en sa faveur. Le
tribunal ayant estimé que les droits du plaignant n’avaient pas été respectés en cette affaire, puisqu’en fait aucune sanction canonique n’avait été
prise à son encontre. L’évêché s’est alors pourvu en cassation jugeant
qu’il s’agissait d’une immixtion dans les affaires ecclésiastiques. Le patriarcat d’Antioche a fait savoir par ailleurs que Samuel Ozdemir a pu vouloir quitter son pays non pas à cause de la persécution, mais pour échapper
à une accusation de faux témoignage et de détournement de fonds.
Depuis, quelques centaines de fidèles belges, mais aussi allemands et
français participent aux célébrations dominicales du Père Boniface dans un
hangar à Gosselies. Dimanche dernier, ils sont montés vers l’église de Jumet qu’ils ont envahie malgré l’intervention du curé. Le Père Boniface a
alors harangué les participants, traitant les prêtres de «marchands du temple» (apic/cip/mp)