Treize évêques prennent la défense de l’abbé Nicolas Gruner
Rome 2 avril 1998 (APIC) Treize évêques viennent d’adresser une longue lettre ouverte au pape Jean Paul II pour accorder leur soutien au prêtre canadien Nicolas Gruner, suspendu de son sacerdoce depuis plusieurs années. L’abbé Gruner organise depuis 20 ans des conférences et des rassemblements sur le Message de Fatima, sans avoir l’autorisation des autorités compétentes. Les évêques demandent au pape de donner toute liberté d’action à ce prêtre.
La lettre accuse «d’interférences» ceux qu’elle appelle les «bureaucrates du Vatican» et justifie ainsi le mode de communication par presse interposée avec le pape Jean Paul II, dans «Il Messaggero» du 2 avril. Le message porte la signature de 13 évêques (4 Indiens – dont 2 émérites -, un Malaysien – également émérite -, 3 Brésiliens, un du Honduras, un de Chine, un auxiliaire de Belgique, un vicaire patriarcal de Syrie). Mais «sont-ils conscients de l’avoir signée?» se demande une source autorisée au Vatican.
La lettre réclame en particulier que les évêques qui le désirent puissent assister aux réunions organisées par le prêtre canadien. Mais elle ne mentionne pas la «suspense» du prêtre, ordonné pour le diocèse italien de Avellino en 1976. Ni qu’en 1992, la Congrégation pour le Clergé avait fait savoir aux évêques que le rassemblement organisé par l’abbé Gruner à Fatima n’était pas approuvé par les autorités ecclésiastiques.
Dernièrement, le 28 janvier 1998, Mgr Natalino Zagotto, vicaire épiscopal du diocèse de Rome, a informé les communautés du diocèse que la collecte en faveur de la «Croisade internationale du Rosaire de Fatima», organisée par le prêtre, ne bénéficiait d’aucune autorisation ecclésiastique. (apic/imed/mp)