États-Unis: La forte mobilisation contre la peine de mort n’a pas suffi

Troy Davis exécuté par injection létale

New York, 22 septembre 2011 (Apic) Malgré la grande mobilisation en sa faveur, l’Américain Troy Davis a été exécuté jeudi matin à 5h08 (heure de Paris) par injection létale, a annoncé le pénitencier de Jackson en Géorgie.

Avant son exécution, cet Afro-Américain de 42 ans a réaffirmé qu’il n’était pour rien dans la mort du policier blanc pour laquelle il a été condamné en 1991. «Je n’avais pas d’arme» a-t-il déclaré. Il a enfin déclaré, selon une journaliste qui a assisté à l’exécution aux côtés des parents de la victime: «A ceux qui s’apprêtent à m’ôter la vie, que Dieu vous bénisse».

Des centaines de manifestants s’étaient rassemblés devant la prison, à Jackson, espérant encore que la sentence ne serait pas exécutée. Ils scandaient «S’il vous plaît, ne laissez pas mourir Troy Davis». Les manifestations, qui avaient commencé en début d’après-midi, se sont déroulées sous forte présence policière.

Forte mobilisation pour Troy Davis

Ces derniers temps, l’opinion mondiale avait été mobilisée sur la procédure en cours contre Troy Davis. L’ancien président américain Jimmy Carter, le pape Benoît XVI, ainsi que de très nombreuses organisations de défenseurs des droits de l’homme, sont intervenus pour le soutenir dans son combat. Des centaines de manifestations se sont déroulées dans le monde. Le «New York Times» avait dénoncé les «nombreuses graves erreurs» commises dans le dossier Davis, qui, selon le quotidien, montraient une fois encore «la barbarie de la peine de mort».

Quelques heures avant l’exécution de Troy Davis, c’est un Américain de 44 ans, Laurence Brewer, membre du Ku Klux Klan, condamné pour meurtre raciste, qui a été exécuté au Texas. Durant l’année 2010, les Etats-Unis ont procédé à 46 exécutions. (apic/lm/js)