Trois lumignons allumés en signe de repentance pour les abus sexuels (photo Maurice Page)
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Un an de prison pour l'archévêque australien accusé de non-dénonciation de crimes pédophiles

Mgr Philip Edward Wilson, archevêque d’Adélaïde, en Australie a été condamné le 3 juillet 2018 à une peine de 12 mois d’emprisonnement ne pas avoir signalé les crimes pédophiles d’un confrère prêtre dans les années 1970.

Mgr Wilson devrait pourvoir purger sa peine en résidence surveillée et être muni d’un bracelet électronique, selon les médias australiens. Un juge doit confirmer cet arrangement lors d’une audience fixée au 14 août.

Mgr Wilson, 67 ans, n’a pour l’heure pas démissionné de son poste d’archevêque d’Adélaïde, mais le pape François a nommé le 3 juin Mgr Greg O’Kelly, évêque de Port Pirie, comme administrateur apostolique de l’archidiocèse.

Ni remords, ni contrition

Lors de l’audience de détermination de la peine de Wilson le 3 juillet, le juge Robert Stone a relevé que Mgr Wilson n’avait montré aucun remords ou contrition et que la protection de l’Église catholique était le motif principal pour ne pas avoir signalé les allégations d’abus.

Dans les années 1970, alors qu’il était jeune prêtre à Newcastle, Philipp Wilson n’avait pas dénoncé à la police les abus commis sur quatre servants de messe par son confrère le Père Jim Fletcher finalement condamné en 2004 pour neuf chefs d’accusation d’abus sexuels sur mineurs et mort en prison en 2006.

Au cours du procès, l’une des victimes, Peter Creigh et un autre enfant de chœur, ont expliqué avoir  tous les deux raconté à l’abbé Wilson les abus commis par James Fletcher. P. Creigh a déclaré avoir expliqué en 1976, cinq ans après les faits, de façon très détaillée les mauvais traitements subis. Philipp Wilson a maintenu de son côté que cette conversation n’avait jamais eu lieu.

La deuxième victime a dit qu’il avait parlé des abus en confession en 1976, mais que l’abbé Wilson l’avait congédié avec une pénitence, en lui disant qu’il mentait. Mgr Wilson s’est défendu est affirmant qu’il ne se souvenait pas du tout d’avoir vu ce garçon en 1976. Il a affirmé également n’avoir eu à l’époque aucun soupçon quant à l’intégrité du Père Fletcher. La défense a plaidé en soulignant que dans les années 1970 la pédophilie n’était pas comprise comme un crime qu’il fallait signaler aux autorités.  (cath.ch/cna/mp)

Trois lumignons allumés en signe de repentance pour les abus sexuels (photo Maurice Page)
3 juillet 2018 | 09:46
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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