Angleterre: Le cardinal Murphy O’Connor, ancien archevêque de Westminster, aura 80 ans
Un artisan de l’œcuménisme entre catholiques et anglicans
Rome, 21 août 2012 (Apic) Le cardinal Cormac Murphy O’Connor, ancien archevêque de Westminster, en Angleterre, fêtera ses 80 ans le 24 août 2012. Après l’anniversaire de ce grand artisan de l’œcuménisme, à l’origine du rapprochement entre anglicans et catholiques, le collège cardinalice comptera 118 électeurs en cas de conclave, sur un total de 208 membres.
Cormac Murphy O’Connor est né le 24 août 1932 à Reading, dans le Berkshire, au Sud de l’Angleterre. Il débute sa formation sacerdotale au Collège anglais de Rome et poursuit des études de philosophie et de théologie à l’Université pontificale grégorienne. Il est ordonné prêtre pour le diocèse de Portsmouth en 1956.
En 1966, le père Murphy O’Connor devient le secrétaire privé de l’évêque de Portsmouth, Mgr Derek Worlock. Il est nommé curé à Southampton en 1970, un poste qu’il occupe peu de temps puisque, un an plus tard, le Saint-Siège fait appel à lui pour prendre la direction du Collège anglais de Rome. Le nouveau recteur est particulièrement chargé de la formation des candidats au sacerdoce.
En 1977, il est nommé évêque d’Arundel et Brighton. Dès lors, il occupe plusieurs charges importantes au sein de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles.
Jean-Paul II le nomme archevêque de Westminster en 2000. Il devient aussi président de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles. Il est également, de 2001 à 2006, vice-président du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE). Le pape polonais le crée cardinal lors du consistoire du 21 février 2001.
En 2009, à l’âge de 76 ans, le cardinal Murphy-O’Connor est le premier Primat de l’Eglise catholique en Angleterre et au Pays de Galles à prendre sa retraite. Tous ses prédécesseurs, en effet, étaient restés à ce poste jusqu’à leur mort.
Artisan de l’œcuménisme
Tout au long de sa carrière ecclésiastique, Murphy O’Connor a joué un rôle capital dans l’œcuménisme. En 1977, comme recteur du Collège anglais à Rome, il se charge d’héberger l’archevêque de Canterbury Donald Coggan, en déplacement à Rome pour rencontrer le pape Paul VI.
A l’échelle nationale, il est président du Comité pour l’unité des chrétiens de 1983 à 2000. Pendant ces mêmes années, il est co-président de la Commission internationale anglicane-catholique romaine (Arcic) et participe à ce titre à l’élaboration de la déclaration commune intitulée Le don de l’autorité, publiée en 1999. Le cardinal Murphy O’Connor est bien sûr membre, entre autres, du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, une charge qu’il quittera au moment de ses 80 ans.
Le Primat de l’Eglise catholique en Angleterre et au Pays de Galles joue aussi un rôle important lors de la visite historique au Vatican, en 2003, du nouveau président de la Communion anglicane, l’archevêque de Canterbury, Rowan Williams.
Autre moment symbolique : en 2007 à Londres, lors d’une messe privée célébrée dans la chapelle de la résidence officielle du cardinal Murphy O’Connor, l’ancien premier ministre britannique Tony Blair reçoit la communion des mains du haut prélat, marquant ainsi définitivement sa conversion au catholicisme, à la satisfaction du Saint-Siège. «Je suis ravi d’accueillir Tony Blair dans l’Eglise catholique», déclare alors le cardinal, expliquant que «ce fidèle qui assiste régulièrement à la messe avec sa famille avait suivi un programme de formation pour se préparer à recevoir la communion». (apic/imedia/cp/mp)