Fribourg: le projet d'extension de la Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU) est enterré
Un différend financier entre l’Etat et les dominicains à l’origine de l’échec du projet
Fribourg, 9 avril 2013 (Apic) Coup dur pour la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg (BCU). Selon «La Liberté» du 9 avril 2013, le projet de la BCU de s’agrandir ne verra pas le jour. En cause, un différend financier entre l’Etat et les dominicains, propriétaires du terrain.
A l’étroit dans ses murs, la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg (BCU) voulait s’agrandir pour améliorer ses capacités de stockage des livres. La BCU avait ainsi prévu de doubler sa surface de 21’000 m2 sous la cour de l’Albertinum. Mais ce projet de dépôt souterrain, estimé à 80 millions de francs, a été enterré, selon les informations du quotidien fribourgeois «La Liberté».
«Après de longues négociations, le Conseil d’Etat a décidé de renoncer à l’acquisition du jardin de l’Albertinum. Il ne sera donc pas possible de réaliser le projet tel qu’il a été conçu», explique un courrier que la direction de la BCU a envoyé à ses employés.
Les raisons de cet échec? L’Etat de Fribourg et les dominicains du couvent de l’Albertinum, propriétaires du terrain, s’étaient mis d’accord sur le principe d’une vente, sans toutefois se déterminer sur le prix. Après avoir consulté une spécialiste de l’immobilier, les dominicains, représentés par leur prieur Benoît-Dominique de la Soujeole, se sont montrés plus gourmands que ce que prévoyait le Conseil d’Etat, qui s’était fixé un prix plafond.
Tout espoir de voir la Bibliothèque s’étendre n’est toutefois pas perdu. La conseillère d’Etat PDC Isabelle Chassot entend réexaminer tous les éléments du projet, sans la construction des dépôts souterrains. «La construction de l’immeuble de la rue Saint-Michel reste d’actualité. Le bâtiment existant sera réaménagé comme prévu. Pour le dépôt, nous examinons deux variantes, soit un dépôt dans la région, soit la participation à un espace intercantonal projeté à Lucerne», explique la directrice de l’Instruction publique. (apic/laliberté/cw)