Nigeria/France: Le Père Vandenbeusch dément avoir été libéré par «compassion»

Un échange de prisonniers à l’origine de la libération

Paris, 2 janvier 2014 (Apic) Le prêtre catholique français Georges Vandenbeusch, libéré le 31 décembre par le groupe islamiste Boko Haram, au Nigeria, a démenti avoir été libéré «par compassion», comme le prétendent ses ravisseurs. En fait, la libération du Père Vandenbeusch a probablement été réalisée en contrepartie de celle d’un membre de Boko Haram emprisonné au Cameroun.

Le Père Vandenbeusch, 42 ans, s’est dit chanceux en arrivant en France le 1er janvier 2014, après 45 jours de détention, rapporte le quotidien français «Le Figaro». «Il y a des otages qui sont restés terriblement longtemps», a relevé le prêtre. Il a souligné ne pas avoir été maltraité par ses geôliers.

Le 1er janvier, une source liée à Boko Haram a assuré que «la direction (du groupe) avait décidé de libérer le prêtre par compassion», selon des propos rapportés par l’AFP. «Le prêtre a offert ses services médicaux à des membres (du groupe) malades pendant sa période de captivité, a fait valoir Boko Haram. La direction a ressenti qu’il n’y avait plus besoin de le garder.» Ce qu’a démenti l’ex-otage. «Je ne suis ni infirmier ni médecin. S’ils m’avaient amené quelqu’un à soigner avec une hémorragie j’aurais fait ce que je pouvais, mais ils ne l’ont pas fait. Ils n’ont de compassion pour personne», a déclaré le Père Vandenbeusch. Il a, selon lui, été capturé en tant qu’Occidental. «Ils croyaient que j’étais enseignant ou docteur, ils ont compris un peu après, en me voyant prier».

Une source sécuritaire camerounaise a indiqué à l’AFP qu’un prisonnier de Boko Haram détenu au Cameroun avait été relâché en contrepartie de la libération du prêtre. (apic/fig/rz)

2 janvier 2014 | 11:39
par webmaster@kath.ch
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