Argentine : Mgr José Maria Arancedo, réélu président de la Conférence épiscopale

Un homme de dialogue, modéré et ami du pape François

Buenos Aires, 13 novembre 2014 (Apic) Mgr José Maria Arancedo, archevêque de Santa Fé, a été réélu, le 11 novembre, à la présidence de la Conférence épiscopale argentine pour la période 2014 – 2017. Considéré comme un homme aux positions modérées et plutôt enclin à la négociation, cet ami du pape François devra notamment gérer les relations avec le gouvernement et l’organisation de la visite du pape en Argentine en 2016.

Lors de sa trajectoire épiscopale, Mgr José Maria Arancedo a toujours démontré une préoccupation pour les thèmes d’ordre social, même s’il se définit lui-même comme un homme aux valeurs plutôt traditionnelles et qui préfère la discrétion. Depuis son arrivée à la tête de la Conférence Épiscopale, il y a trois ans, l’archevêque de Santa Fé a mis cette faculté de dialogue pour faciliter un rapprochement des relations entre les évêques et le gouvernement, après les tensions entre Nestor Kirchner, l’ex-président et mari de Cristina Kirchner, l’actuelle présidente du pays, et le futur pape François. La preuve ? Du côté de l’Église comme du gouvernement, les relations sont désormais qualifiées de cordiales et institutionnelles.

Lundi 11 novembre, lors de l’homélie de la messe d’ouverture de l’assemblée épiscopale, Mgr José Maria Arancedo a d’ailleurs une nouvelle fois démontré son désir de dialogue en appelant la société argentine à la réconciliation, et à développer sa capacité de dialogue, soulignant qu’une «amitié sociale (…) capable d’inclure tous et toutes est un point de départ pour nous projeter comme communauté, permettant de construire le cours de notre vie nationale.» Une construction à laquelle les évêques argentins entendent pleinement participer, et pas seulement dans la perspective des élections générales prévues en octobre 2015.

A la recherche des enfants disparus

Ce sera d’ailleurs le cas bientôt puisque les évêques vont se retrouver pour débattre de thèmes comme la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse, actuellement en discussion au Congrès. Bien que la position de l’Église contre l’avortement soit connue, l’interrogation demeure sur la manière dont les évêques entendent faire entendre leur voix sur cette question.

Autre sujet important que le président de la Conference des évêques Argentins, l’implication de l’Église dans la recherche des enfants disparus durant la dictature militaire. Cette coopération a été demandée avec insistance par les «Grands-Mères de la Place de Mai», ainsi que d’autres organisations de défense des droits de l’homme, mais aussi par des organisations catholiques à travers tout le pays.

Un ami du pape

Dans cet optique, le fait public le plus marquant reste la participation de Mgr Arancedo à un spot télévisé et radiophonique invitant les Argentins à participer à la recherche de l’identité de ces enfants. Ce spot a été diffusé début novembre, quelques jours seulement avant que le pape François ne reçoive au Vatican la présidente des grands-mères de la Place de Mai.

Cette coïncidence n’est évidemment pas fortuite et souligne la relation d’amitié qui lie Mgr Arancedo au pape François. Ce dernier avait d’ailleurs ouvertement appuyé la candidature de l’archevêque de Santa Fé, il y a trois ans. Une amitié réciproque que le président de la Conférence des évêques entend bien démontrer lors de la visite, toujours pas officielle mais plus que probable, du Saint-Père en Argentine en 2016, dans le cadre du Congrès eucharistique de Tucumán. (apic/jcg/mp)

13 novembre 2014 | 17:00
par webmaster@kath.ch
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