Un nouveau toit pour Caritas Fribourg au couvent des Cordeliers

Fribourg, 23 janvier 2015 (Apic) Caritas Fribourg, a inauguré le 23 janvier 2015 ses locaux flambant neufs dans le bâtiment du «Père Girard», au couvent des Cordeliers à la rue de Morat 8. Avec ce retour dans la capitale cantonale et l’engagement d’une adjointe de la direction, l’œuvre d’entraide fribourgeoise poursuit son développement en faveur des personnes défavorisées, toujours plus nombreuses.

Caritas Fribourg a quitté ses bureaux à Givisiez en octobre dernier pour s’installer dans l’enceinte du couvent des Cordeliers, à Fribourg, un lieu hautement symbolique puisqu’il s’agit du premier établissement en Suisse des disciples de François d’Assise.

L’œuvre d’entraide fribourgeoise poursuit son développement

Les tâches auxquels l’œuvre d’entraide des catholiques fribourgeois doit faire face sont de plus en plus nombreuses et complexes. Le nombre de personnes cherchant de l’aide est en constante augmentation et le Service de gestion des dettes et de prévention de l’endettement est de plus en plus sollicité. Les nouveaux bureaux permettent à la fois d’améliorer les conditions de travail des collaborateurs, et de garantir la confidentialité aux personnes sollicitant de l’aide, tout en facilitant l’accès aux usagers à mobilité réduite.

Par ce retour dans la capitale cantonale, après un peu plus de six ans passés à Givisiez, l’association catholique souhaite améliorer sa visibilité et accroître ses relations avec les institutions sociales partenaires, a souligné son vice-président Jean Luc Bettin. En optant pour la location d’un étage du «Père Girard», il s’est dit convaincu que Caritas Fribourg a trouvé l’endroit adéquat, «conforme à l’orientation donnée à notre œuvre d’entraide».

Invitation vers la périphérie

La conseillère d’Etat Anne-Claude Demierre, directrice de la santé et des affaires sociales du canton de Fribourg, a chaleureusement salué ce développement de Caritas Fribourg. «Nous avons besoin de vous pour nous aider à lutter contre la pauvreté», a-t-elle souligné en relevant la part essentielle du bénévolat dans toute cette action.

Grâce à l’engagement de Mme Lyola Campos-Fisch, venue de Caritas Genève, l’œuvre d’entraide développera davantage l’encadrement et la formation des bénévoles, et accompagnera et conseillera les unités pastorales du canton dans leurs missions diaconales.

Grâce à cet emménagement dans un bâtiment clair, bien situé et bien aménagé, Caritas Fribourg sera encore mieux à même de répondre à sa mission et à l’invitation du pape François d’aller vers les périphéries s’est félicité le Père Pascal Marquard, gardien du couvent des Cordeliers.

Un tel bâtiment n’a pas vraiment besoin d’être béni puisqu’il a été sanctifié par la présence et la prière séculaire des religieux, a relevé le vicaire épiscopal Remi Berchier, avant de néanmoins généreusement asperger les murs et les personnes présentes. La diaconie, c’est-à-dire le service de plus pauvres est une mission fondamentale de l’Eglise. La lutte contre la pauvreté que mène depuis sept décennies Caritas Fribourg fait intégralement partie de cette mission ! a-t-il souligné.

Encadré

Depuis 70 ans aux côtés des personnes en situation de précarité

Caritas Fribourg travaille depuis 70 ans aux côtés des personnes en situation de précarité dans le canton. Née dans le prolongement du Bureau de la Charité fondé en 1919 et organisée sous forme d’association en 1943. Elle est active depuis dans tout le canton et apporte son aide et ses conseils grâce à une équipe de professionnels et de nombreux bénévoles.

Aujourd’hui spécialisée dans les domaines de l’assistance sociale privée et du désendettement, l’association a élargi son offre en 2013 en engageant un juriste pour son service de consultation sociale. Les consultations offertes ont couvert les domaines les plus divers, tels que le droit des poursuites, le droit des assurances sociales, le droit des curatelles, le droit du bail.

En 2013, l’association a proposé 3’633 consultations, dont 2133 assurées par les collaborateurs professionnels et 1’500 par les bénévoles. Les problématiques les plus fréquentes sont à mettre en relation avec la précarisation des revenus, résultant souvent de bouleversement dans le parcours familial ou professionnel. Les difficultés à faire valoir le droit aux prestations sociales, de même que les difficultés à trouver un logement, sont également souvent à l’origine d’une consultation. L’association doit faire face à une demande croissante de la part de personnes issues de la migration économique intra-européenne qui arrivent sans emploi, sans ressources et sans logement. JB