Les touristes? Une bénédiction pour l’église de Port-Leucate
Un petit village du littoral habité par 75’000 personnes en été
Port-Leucade, 30 juillet 2009 (Apic) Port-Leucade, petit village français dans l’Aude, doit faire face comme chaque été aux touristes qui viennent grossir de beaucoup la population locale. Pour le bonheur de l’Eglise locale…
Ainsi, un millier de fidèles ont célébré le week-end passé la dédicace de l’église Saint-Jacques dans un village du littoral, habité l’été par 75’000 personnes contre 5’000 l’hiver, indique le site en ligne de «La Croix», qui lève un bout de parasol sur ce balnéaire bien fréquenté.
A l’époque, il n’y avait que du sable et quelques maisons témoins. Aline a connu Port-Leucate à ses débuts quand quasiment rien n’avait poussé. De sa Lorraine natale, elle rêvait simplement de soleil. Quarante ans plus tard, la station balnéaire, construite ex nihilo sous de Gaulle, est l’une des plus prisées de la côte languedocienne avec le Cap-d’Agde et La Grande-Motte. Elle a grandi comme un champignon, devenant l’été la ville la plus peuplée de l’Aude, devant Carcassonne et sa cité.
La retraitée se souvient des messes du début, en plein air « comme le cinéma », puis de la chapelle, « trop petite au fil des ans ». Alors, cette catholique pratiquante ne cache pas aujourd’hui son émotion devant la toute nouvelle église, de plus de 500 places, dédicacée samedi 25 juillet en présence d’un bon millier de fidèles par Mgr Alain Planet, évêque de Carcassonne.
Du monde. Certains n’ayant du reste pas pu y trouver place ont regardé la retransmission sur grand écran, au milieu des oliviers, des pins parasols et des 12 colonnes de marbre, symbolisant les Apôtres. Nul doute qu’il y a pire comme décors.
L’église Saint-Jacques a surtout été construite pour les estivants, qui font spectaculairement grimper le village de 5’000 âmes l’hiver à 75 000 en juillet-août. C’est, à l’évidence, un outil d’évangélisation pour l’évêque de Carcassonne. « De par sa conception, cette église a les bras ouverts, explique Mgr Planet, cité par «La Croix».
Il ne manque plus que les vitraux, pour lesquels le diocèse fait appel aux dons. La vente de biens et la générosité des donateurs ont déjà permis de recueillir les 1,8 million d’euros nécessaires pour le terrain et l’église. (apic/cx/gm/pr)