Les abus sexuels marquent les personnes à vie (Photo d'illustration:wan mohd/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0)
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Un tribunal polonais ignore la prescription d'abus sexuels

En assimilant à de la «torture» des abus sexuels sur mineur commis par un prêtre catholique dans les années 1980, un tribunal de Gdansk a levé la règle de la prescription et permis une indemnisation. Cette décision judiciaire est une première en Pologne.

La Cour d’appel de Gdansk a condamné l’accusé, son ancienne paroisse et son diocèse à verser solidairement une indemnité de 40’000 zlotys (92’500 euros) en faveur de la victime d’un prêtre pédophile dans les années 1982-1987.

Pour la juge Dorota Gierczak, citée par l’agence de presse PAP, «abuser sexuellement de mineurs inconscients du caractère criminel des actes perpétrés sur eux, c’est traiter autrui de manière humiliante et inhumaine, ce qui ne diffère en rien de la torture». Selon la magistrate, la prescription ne saurait s’appliquer dans ce cas de viols et de harcèlement qui s’est étalé sur plusieurs années.

«Cette décision marque un tournant en démontrant que l’Eglise est bien responsable d’avoir dissimulé la pédophilie», a commenté la victime. Le cas pourrait faire jurisprudence. Les victimes pourront avoir ainsi recourir a des tribunaux civils, même lorsque les faits sont prescrits au plan pénal. Interrogé par l’AFP, le diocèse de Pelplin, condamné solidairement dans cette affaire n’a pas été en mesure de commenter le verdict dans l’immédiat. (cath.ch/afp/mp)

Les abus sexuels marquent les personnes à vie (Photo d'illustration:wan mohd/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0)
9 octobre 2019 | 16:06
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
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