Vaud : La Pastorale Monde du travail va fêter le 1er mai autrement

Une approche chrétienne du travail

Lausanne, 28 mai 2010 (Apic) Vendredi prochain, à la veille du 1er mai, la Pastorale Monde du travail (PMT) dans le canton de Vaud va célébrer à sa manière la fête internationale du travail. Au menu, une célébration œcuménique à la paroisse l réformée de Saint-Laurent à Lausanne suivie d’un repas offert aux participants. Sous le slogan «n’être plus rien – être quelqu’un», les organisateurs veulent rappeler la dignité de l’homme avec ou sans travail. Explications avec le pasteur Jean-Pierre Thévenaz, membre de l’équipe organisatrice.

A quelques jours de la fête internationale du travail, le théologien Jean-Pierre Thévenaz insiste sur le contexte dans lequel survient la fête du premier mai de cette année. «Nous sommes encore en période de Pâques. Nous voulons donc mettre en relief l’approche chrétienne du monde du travail avec laquelle la force de résurrection fait du neuf parmi les gens qui ne se sentent plus rien du tout dans leur travail», explique le réformé visiblement préoccupé par les personnes ayant des problèmes à soumettre dans leur recherche de travail ou dans leurs souffrances professionnelles.

S’exprimant dans la revue Itinéraires en été 2008, le pasteur Thévenaz reconnaît que les chrétiens ne sont pas les seuls «humanistes». Toutefois, il estime qu’ils ont leurs propres expériences, leurs visions et leurs convictions à dire, notamment à propos de situations de vie qu’ils ont directement rencontrées, que ce soit par des services aux chômeurs ou aux migrants, par des entretiens pastoraux ou des soutiens sociaux.

La dignité et la force se cachent sous la faiblesse

Pour le pasteur vaudois, toutes les personnes, qu’elles soient actives professionnellement ou au chômage, ont une dignité et une force qui se cache sous leur faiblesse. Elles ont d’autant plus besoin de savoir faire émerger cette force quand elles sont sous pression. C’est pour cela que Jean-Pierre Thévenaz fait à appel à toutes les paroisses du canton de Vaud pour qu’elles parlent de la Pastorale Monde du travail auprès de leurs fidèles. Pour le moment, les usagers du service le connaissent par d’autres réseaux que leurs paroisses, ce que regrette fort notre interlocuteur. «Nous ne sommes pas des sociologues du chômage ni du travail, mais plutôt des psychologues et des assistants», reconnaît le pasteur réformé, qui souligne cependant combien les animateurs répondent à de nombreuses demandes des personnes qui, d’ailleurs viennent aux permanences après avoir consulté plusieurs autres services officiels auparavant. «Dans ce cas, notre rôle est d’aider à reprendre confiance en soi et d’ouvrir des portes», indique le pasteur.

Dans la revue Itinéraires, le pasteur Thévenaz souligne un fait important. Pour lui, comprendre le monde du travail, l’économique et le social, c’est creuser beaucoup plus profond que des pratiques, des techniques ou des procédures administratives. «C’est être attentif à leur effet sur l’esprit des personnes, sur leur confiance et leur relation au monde. Nous portons notre regard de foi et d’amour, notre regard chrétien, sur ces personnes que nous soutenons, valorisons et fortifions par nos services d’Églises», confie cet homme de réflexion et de terrain. (apic/dng/bb)

28 avril 2010 | 09:50
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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