Fribourg: L’ancien rédacteur en chef de La Liberté est décédé

Une figure associée depuis des décennies à celui de journalisme d’investigation

Fribourg, 22 septembre 2009 Roger de Diesbach, ancien rédacteur en chef de «La Liberté», à Fribourg, de 1996 à 2004, est décédé lundi soir à l’âge de 65 ans, emporté par le cancer.

Le nom de Roger de Diesbach est associé depuis des décennies à celui de journalisme d’investigation. Ses enquêtes, ses reportages ont marqué la presse romande et suisse pendant des décennies, écrit «La Liberté», qui annonce son décès sur son site.

Roger de Diesbach a débuté dans la profession à l’ATS (Agence télégraphique suisse) à Berne en 1974 où il créa bientôt une cellule d’enquête et de reportage. En 1976, il entrera à la Tribune de Lausanne comme correspondant à Berne, journal pour lequel il travaillera pendant 10 ans jusqu’au moment où la Tribune devient «Le Matin».

Passionné par le journalisme d’investigation, Roger de Diesbach devient journaliste libre. En 1986, il collabore à Temps présent à la TV romande puis fonde sa propre agence, le BRRI, une agence d’enquête qui trouve de nombreux clients dans la presse romande et au delà. Les jeunes collaborateurs qu’il forme contribueront à élargir le cercle du journalisme d’investigation dans les médias romands.

En 1994, les restructurations qui bouleversent la presse romande ont raison de la viabilité de son agence d’enquête. Roger de Diesbach entre alors au Journal de Genève dont il dirige le service d’actualité nationale puis devient rédacteur en chef adjoint une année plus tard.

En 1996, il est nommé rédacteur en chef de La Liberté, poste qu’il occupe en y insufflant une énergie et une créativité sans pareil. L’Agence Apic a du reste entretenu des liens très forts, professionnellement et affectivement, avec ce meneur d’hommes, de journalistes qu’était Roger de Diesbach

Au printemps 2003, atteint dans sa santé, il s’éloigne du journal «La Liberté» pour se soigner, tout en conservant des liens très étroits, espérant y revenir bien vite.

Fin 2004, Roger de Diesbach devra se résigner et quitter la rédaction en chef tout en demeurant collaborateur du journal jusqu’en 2007.

En 2007, il publie «Presse futile, presse inutile», «mi-livre de souvenirs, mi-plaidoyer pour un journalisme curieux et indépendant», rappelle de son côté «Le Temps». (apic/lib/pr)

22 septembre 2009 | 15:32
par webmaster@kath.ch
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