Fribourg: Messe de la St-Hubert à Rossens

Une première

Rossens, 11 novembre 2012 (Apic) Les Trompes du pays de Fribourg ont animé la messe de la St-Hubert à Rossens, le 10 novembre 2012. Devant plusieurs fidèles émerveillés, Mgr Rémy Berchier, aumônier des sonneurs de trompes, a rappelé l’histoire de St-Hubert, ami des pauvres et patron des chasseurs et des forestiers.

En bravant les fortes pluies pour aller à la messe, les fidèles ne s’attendaient pas à autant de majesté, de surprises sonores et visuelles. À quelques minutes du début de la célébration, une douzaine de sonneurs élégamment vêtus en vert, de drôles d’instruments de musiques à la main, se préparent à entrer en scène au fond de l’Eglise St-Joseph. Le cerf dressé devant l’autel semble surgir de nulle part. Le spectacle transporte le fidèle loin, dans une clairière en pleine forêt.

Une première St-Hubert à Rossens

Au début de la messe, les sonneurs, en procession, prennent d’assaut le chœur de l’autel. Aux premières notes, le vrombissement des trompes fait vibrer les tympans. Les mélodies des différents morceaux composés spécialement pour la messe de St-Hubert et le jeu des dispositions des sonneurs sont autant de découvertes audio et visuelles. Elles font de cette messe une eucharistie ’exotique’, lui conférant une ambiance de chasse. Le dépaysement est total.

L’idée de cette première fête de St-Hubert à Rossens, dans le Gibloux, a germé dans la tête d’Anne-Marie Kolly, vice-présidente du conseil de paroisse et présidente du conseil pastoral de Rossens. Habituée à assister à la St-Hubert à La-Tour-de-Trême, elle en fait la proposition à la paroisse. Soucieuse d’une vie communautaire vivante, ouverte et variée, la paroisse approuve l’initiative et invite les Trompes du pays de Fribourg. La région compte plusieurs chasseurs et forestiers, ainsi que des sonneurs du groupe. «Nous avions envie de les rassembler et de les unir à nos communautés paroissiales pour une Action de grâce», informe Anne-Marie Kolly. Les conditions étaient réunies pour vivre cette première St-Hubert, programmée normalement en forêt. La météo en a décidé autrement.

Ami des pauvres, patron des chasseurs

En début de célébration, Mgr Rémy Berchier a expliqué l’origine de cette fête. Né vers le milieu du 7e siècle, Hubert était connu pour sa vie mondaine. Lors d’une partie de chasse, il se retrouva dans la forêt des Ardennes devant un cerf à dix-cors, une croix rayonnante entre ses bois. Hubert changea alors de vie et entra au monastère, où il mena une vie exemplaire.

«St-Hubert est connu comme le père des pauvres, des malades et des orphelins, le soutien des veuves et l’appui des opprimés. En s’installant comme évêque dans le petit village de Liège, il la fit devenir la ville que nous connaissons aujourd’hui». Patron de Liège, il est aussi celui des chasseurs et des forestiers, rappelle le vicaire épiscopal de la partie francophone du canton de Fribourg.

Après sa conversion, Hubert donne sa vie à Dieu et privilégie les pauvres et les démunis. «Ce qui fait la valeur d’une vie, c’est notre amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent», précise Mgr Berchier.

Mgr Rémy Berchier était secondé par l’abbé Célestin Kabundi, curé modérateur de l’Unité pastorale St-Protais qui regroupe les paroisses de Corpataux, Ecuvillens, Farvagny, Le Glèbe, Rossens et Vuisternens-en-Ogoz, dans le canton de Fribourg. (apic/ea/ggc)

11 novembre 2012 | 15:04
par webmaster@kath.ch
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