Québec: Après 32 ans, l’Almanach populaire catholique cesse de paraître

Une véritable encyclopédie de la foi et de la culture catholiques

Sainte-Anne-de-Beaupré, 4 décembre 2013 (Apic) L’édition 2014 de l’Almanach populaire catholique du Québec, produit par «La Revue Sainte Anne», à Sainte-Anne-de-Beaupré, sera la dernière. Plus qu’un almanach, avec ses près de 1000 pages, c’est une véritable encyclopédie populaire de la foi et de la culture catholiques qui disparaît après 32 ans.

Depuis 1982, ce travail colossal était réalisé année après année par un érudit, le Père rédemptoriste Samuel Baillargeon qui, «avec ses 90 ans bien sonnés», n’est plus en mesure de continuer. «Il n’y a personne pour assurer la relève», précise le rédemptoriste Réal Gingras, directeur de «La Revue Sainte Anne». L’ouvrage comptait à ses débuts 300 pages et en atteint aujourd’hui près de 1000. «C’est un travail colossal qui nécessite des recherches, une application soutenue et un souci de précisions que nous ne rencontrons pas à toutes les portes», écrit le Père Gingras dans le numéro de décembre de la revue.

«Au début des années 1980, nous voulions offrir aux gens une banque de référence. D’autres almanachs existaient sur le marché, alors nous voulions penser à nos gens», rappelle le Père Réal Gingras. A une époque où internet n’existait pas, une telle ressource était «extraordinaire», fait-il valoir. De 1982 à 1984, les éditions comptaient environ 300 pages, puis des sections ont été ajoutées au fil des années. Parmi elles, des introductions à la Bible, à la foi catholique, et des listes des services pastoraux assurés par l’Eglise catholique au Canada, rappelle la radio chrétienne québécoise Radio Ville-Marie.

Restructuration chez les Rédemptoristes

La disparition de l’Almanach est due à des restructurations. «Nous poursuivons le travail avec le minimum d’employés, explique le directeur de ‘La Revue Sainte Anne’. Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation-là» (parmi les périodiques catholiques). La Revue Sainte Anne, qui occupe une place de choix parmi les plus anciennes revues religieuses québécoises et qui était autrefois connue sous le nom d’»Annales», n’est pas inquiétée pour le moment par ces restructurations, assure le Père Gingras.

Aucun changement n’est prévu pour ses éditions francophone et anglophone, même s’il admet que sa production constitue aujourd’hui un réel défi en raison des ressources limitées, notamment en personnel.

Indemnisation des victimes d’abus sexuels

Depuis quelques années, les Rédemptoristes de Sainte-Anne-de-Beaupré cherchent à réduire leurs dépenses. En 2012, ils annonçaient qu’ils estimaient à 25 millions de dollars canadiens (environ 21,2 millions de francs suisses) sur dix ans les besoins pour la basilique, un grand sanctuaire dédié à sainte Anne, dont ils sont les gardiens. Une pression économique supplémentaire provient également du recours collectif entrepris par des victimes d’abus sexuels du Séminaire Saint-Alphonse, l’école secondaire gérée pendant plusieurs décennies par les Rédemptoristes. Ce processus connaîtra son dénouement en 2014, rapporte le bulletin d’information religieuse Proximo à Montréal. (apic/rvm/be)

4 décembre 2013 | 15:23
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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