Suisse: Mgr Gmür déplore la xénophobie croissante

Une xénophobie devenue socialement acceptable

Soleure, 6 février 2012 (Apic) L’évêque de Bâle, Mgr Felix Gmür, critique la xénophobie croissante en Suisse. Dans une interview au journal alémanique «Sonntag» du 5 février, à l’occasion du 1er anniversaire de son accession à l’épiscopat, il déplore la politique suisse actuelle en matière d’asile. La polarisation croissante conduit à une paralysie. Il ne s’agit plus que de slogans et non pas de la recherche de solutions, estime Mgr Gmür.

Une personne qui arrive en Suisse est au mieux considérée comme un réfugié économique, mais le plus souvent comme un criminel, déplore l’évêque de Bâle. Il existe certes une très petite minorité de requérants d’asile criminels qui doivent être punis de manière conséquente selon la loi. Mais jusqu’à la décision concernant leur demande d’asile, les requérants doivent être traités comme des réfugiés et non pas comme des criminels. Dans une certaine mesure la xénophobie est devenue socialement acceptable, estime Mgr Gmür. Il suffit de lire les blogs ou les commentaires sur les sites d’information pour s’en convaincre et avoir l’impression qu’une importante partie de la population croit que de véritables criminels venant d’Afrique sont en train d’envahir la Suisse. (apic/job/mp)

6 février 2012 | 12:15
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 1 min.
Afrique (273), Felix Gmür (132), Xénophobie (9)
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