Alexandrie et Antioche apportent leur soutien au Patriarcat de Moscou

Uniates d’Ukraine : Les patriarches orthodoxes de Jérusalem, (010290)

Mgr Diodoros demande une «attitude correcte» de la part du Vatican

Moscou/Jérusalem/Nicosie, 1erfévrier(APIC) Les patriarches Diodoros de

Jérusalem, Parthenios d’Alexandrie et Ignatios d’Antioche et l’archevêque

Chrysostomos de Chypre, ont apporté dans un message commun leur soutien au

Patriarcat de Moscou dans la polémique qui l’oppose aux «uniates» d’Ukraine. Ils déclarent qu’il est de leur devoir de dénoncer la violation par les

«uniates» des droits religieux des fidèles orthodoxes en Ukraine et d’apporter leur «soutien illimité à l’ensemble de l’Eglise soeur orthodoxe russe.»

Les catholiques de rite byzantin (uniates) ont été rattachés de force à

l’Eglise orthodoxe russe en 1946 et leurs biens remis à cette Eglise. Les

catholiques uniates réclament leur légalisation complète et la restitution

de leurs églises attribuées aux orthodoxes. Les patriarches orthodoxes,

dans ce message rendu public à Moscou, condamnent les récents événements

d’Ukraine occidentale, «dirigés contre les autorités, les fidèles et les

églises orthodoxes». Les uniates ont en effet occupé plusieurs églises qui

leur appartenaient autrefois à Lvov et dans d’autres diocèses d’Ukraine occidentale, provoquant parfois de violents incidents avec la population

d’origine orthodoxe.

Le patriarche orthodoxe russe Pimène accuse les nationalistes ukrainiens

et des «groupes de tendance extrémiste» d’occuper des églises par la force,

d’en chasser les prêtres orthodoxes et d’empêcher les célébrations selon le

rite orthodoxe. Mgr Pimène s’est déjà élevé contre ces agissements en décembre dernier dans des lettres envoyées au pape Jean Paul II, au patriarche oecuménique de Constantinople, Dimitrios Ier, ainsi qu’au secrétaire

général de l’ONU, Javier Perez de Cuellar. Le patriarche de Jérusalem,

Diodoros, demande de son côté une «attitude correcte» de la part du Vatican

dans cette affaire; il a d’ailleurs suspendu depuis plusieurs mois sa

participation au dialogue avec l’Eglise catholique romaine.

Refus des actions violentes

Dans une déclaration commune publiée jeudi à Vienne, des représentants

officiels de l’Eglise catholique romaine et de l’Eglise orthodoxe ont souligné qu’il faut éviter toute forme de violence pour résoudre le délicat

problème des Eglises uniates en Europe de l’Est. Une sous-commission a exprimé l’opinion que l’unité entre l’Eglise orthodoxe et catholique ne pourrait pas se faire sur le modèle de «l’uniatisme», c’est-à-dire qu’une Eglise soit «intégrée» dans l’autre. Il faudrait plutôt arriver à un modèle

«d’Eglises-soeurs». Cette sous-commission s’est également prononcée contre

toute forme de «prosélytisme» entre Eglises.

(apic/kpr/be)

1 février 1990 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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