Le pape parle du dépouillement du Christ

Vatican: audience générale (170288)

Rome, 17 février (APIC/CIP) C’est de «Jésus qui se dépouilla lui-même» que

Jean Paul II a parlé lors de l’audience générale hebdomadaire de ce mercredi.

Lorsque Pilate présenta Jésus aux juifs, après la flagellation, il se

contenta de prononcer : «Voici l’homme», des mots simples, a dit le pape,

«qui expriment toute la vérité sur le Fils de Dieu fait homme».

Le Christ a revêtu la condition humaine, connaissant la souffrance et la

mort. Il a voulu une existence terrestre, «pauvre, dès na naissance, pendant sa vie cachée à Nazareth et durant toute sa vie publique, avant de

subir dans le dénuement et l’obéissance suprême la mort infamante sur la

croix».

A travers un tel dépouillement, a dit le pape, c’est non seulement la

vérité sur le Christ qui est révélée, mais aussi la vérité sur l’homme qui

est rétablie : «l’homme, dès le commencement, a connu la tentation de devenir Dieu. Le Fils de Dieu, au contraire, n’a pas jugé bon de revendiquer

son droit d’être traîté à l’égal de Dieu. Et en se faisant homme, «il se

dépouilla lui-même» pour restaurer chaque homme dans sa dignité originelle.

Dans son humiliation volontaire, le Christ accomplit la Rédemption de

l’homme. L’histoire humaine connaît alors un commencement nouveau : la

Gloire de Dieu rejaillit sur lui par le Christ.»

Comme le remarque Saint Athanase, c’est l’exaltation de la nature humaine qui est affirmée dans les mots de Saint Paul : «Dieu l’a élevé au dessus

de tout.»

Enfin, a encore dit le pape, lorsque Jésus parle de lui-même comme «Fils

de l’Homme», il se réfère à un personnage qui recevra de Dieu une domination universelle : «il s’agit de l’Homme Dieu auquel nous ramène sans cesse

la catéchèse pour l’approfondissement de notre vie de foi.»

L’entrée en carême

Le pape a aussi adressé un bref salut aux pèlerins de langue française.

«En ce mercredi des cendres, leur a-t-il dit, l’Eglise nous invite à commencer notre marche vers Pâques par une période d’exercices spirituels:

c’est le sens du carême qui débute aujourd’hui. Je souhaite que vous

entriez avec ferveur dans cette saison liturgique marquée par une prière

plus intense et une discipline de vie plus rigoureuse, afin que, renouvelés

dans la foi, l’espérance et l’amour, vous puissiez célébrer avec joie la

Résurrection du Christ.» (apic/cip/bd)

17 février 1988 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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