Le mariage est plus profitable à la société que l’union libre

Vatican: Document du Conseil pontifical pour la famille sur les unions libres

Rome, le 21 novembre 2000 (APIC) L’engagement du mariage et la famille assurent une stabilité à la société, ce que ne font pas les unions libres. Dans un document d’une cinquantaine de pages publié à Rome le 21 novembre, le Conseil pontifical pour la famille explique pourquoi l’Eglise catholique défend le mariage face aux unions libres, dont elle déplore l’augmentation.

Intitulé «Famille, mariage et unions de fait», ce texte a été rédigé grâce à la collaboration d’experts du monde entier. Signé par le cardinal Alfonso Lopez Trujillo et par Mgr Francisco Gil Hellin, président et secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, il s’adresse en particulier à ceux qui ont des responsabilités juridiques et législatives, et aux prêtres chargés de la pastorale familiale.

En parlant d’»union de fait», le Conseil pontifical pour la famille évoque dans ce document une cohabitation accompagnée d’une relation sexuelle dans laquelle le couple «ignore, repousse à plus tard ou même refuse l’engagement conjugal».

Le texte souligne que les «unions de fait» «n’ont pas toutes la même portée sociale ni les mêmes motivations». Choix bien précis» dans certains cas, essai avant un éventuel mariage dans d’autres, l’union libre peut également est dictée par des raisons économiques, légales ou fiscales. Cette mentalité valorise peu la sexualité et c’est une conception de l’amour qui refuse les responsabilités, estime le Conseil pontifical.

Les unions de fait peuvent aussi résulter de «conditionnements familiaux» dans les milieux pauvres et dans les pays du Tiers-Monde, ou être la conséquence d’une «prédominance culturelle d’attitudes machistes ou racistes».

Idéologie qui sape les relations interpersonnelles

Le Conseil pontifical pour la famille dénonce d’autre part l’idéologie selon laquelle «le fait d’être un homme ou une femme ne serait pas déterminé fondamentalement par le sexe mais par la culture». Cela «sape les fondements de la famille et les relations interpersonnelles», affirme le document, en laissant penser que «toute attitude sexuelle serait justifiable, même l’homosexualité».

Le mariage est fondé sur un «pacte d’amour conjugal», souligne-t-il. Il n’est pas seulement un «sentiment», mais «un engagement envers l’autre». Il en dérive des engagements et des responsabilités assumés publiquement, qui favorisent l’éducation des enfants. La famille ainsi constituée encourage par ailleurs la «socialisation» des jeunes, en contribuant à «endiguer les phénomènes de violence».

Les unions libres ne rendent pas les mêmes «services» à la société, affirme le Conseil pontifical pour la famille, le pouvoir public ne doit donc pas accorder aux unions libres «un statut similaire à celui du mariage et de la famille».

Non à la reconnaissance publique des unions homosexuelles

Le Conseil pontifical déplore les campagnes en faveur de la reconnaissance publique des unions homosexuelles, et de l’adoption d’enfants dans le cadre de ces unions. Le document souligne ensuite la nécessité d’une «sécurité juridique» de la famille fondée sur le mariage. «Lorsque la famille se brise, l’Etat doit multiplier ses interventions pour résoudre directement des problèmes qui devraient rester dans la sphère privée et y trouver une solution, avec les coûts élevés qui en résultent tant sur le plan psychologique qu’économique».

Le Conseil pontifical pour la famille encourage donc les Etats et les Organisation internationales à protéger la famille par des mesures politiques, économiques, sociales et juridiques, en signalant en particulier les difficultés que connaissent les femmes pour avoir un statut de mère et de femme au travail.

En décrivant le mariage chrétien comme «un signe efficace de l’union du Christ avec son Eglise, le document explique que la préparation au mariage est un véritable itinéraire de formation des personnes. Il rappelle que les efforts pour favoriser les familles fondées sur le mariage n’empêchent pas toutefois «une attitude compréhensive» à l’égard de ceux qui vivent en unions libres. Le «respect des personnes» n’est cependant pas une «justification» de ces situations, souligne-t-il. (apic/imed/mjp)

21 novembre 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
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