Vatican : Jean Paul II met l’accent sur la vocation (081188)
Rome, 8novembre(APIC/CIP) Jean Paul II a reçu lundi soir la conférence
épiscopale du Canada de l’ouest en visite ad limina apostolorum. Dans son
discours prononcé en anglais et en français, le pape a indiqué que le monde
actuel dans lequel le progrès technologique et la prospérité matérielle
peuvent obscurcir la dimension transcendante de notre vocation et nous
détourner des questions ultimes concernant notre existence, «nous avons la
tentation de décider pour nous-mêmes sur ce qui est bon ou mauvais
indépendamment de Dieu qui nous a créés».
Au lieu de diminuer l’homme, a dit le pape, l’obéissance à Dieu portera
vie en abondance, et c’est seulement à travers elle qu’il est possible
d’arriver à une réelle réalisation de soi. En disant que le Concile Vatican
II mettait l’accent sur la vocation, en invitant le peuple de Dieu à une
réponse plus géneureuse à la mission qui nous est donnée à travers le
baptême, le pape a parlé de la nécessité, aujourd’hui, de plus de vocations
de prêtres, de religieux et de religieuses. Il a indiqué que beaucoup de
personnes n’appartiennent pas à l’Eglise ou ne sont plus pratiquantes. «Il
y a de l’incertitude, l’aliénation et l’indifférence parmi les catholiques», a déclaré Jean Paul II.
Le pape a alors énuméré les alternatives à la crise des vocations
proposées par certains. Telles que de nouvelles formes de ministères,
l’abolition du célibat, l’abandon de la doctrine traditionnelle concernant
le sacerdoce ainsi que les femmes pouvant devenir prêtres. Puisque la
vocation, a dit le pape, est offerte comme un don, la liberté humaine est
essentielle quand il s’agit de l’accueillir ou de la rejeter. Il a accentué
l’importance du caractère extérieur de la vocation, à savoir, «les aspects
humain, sensible, social, juridique et concret» qui doivent nourrir et
encourager l’appel que Dieu adresse à une personne.
En parlant «des vents du changement», qui traversent la société, le pape
a affirmé que l’Eglise cherche à se renouveler elle-même non pas en se conformant au monde mais par une fidélité plus grande à sa vocation. «Si les
bases, a dit le pape, d’une saine ecclésiologie des sacrements ou de
l’ascèse chrétienne sont ébranlées dans l’esprit ou le coeur des fidèles,
alors inévitablement l’appel de Dieu au sacerdoce ou à la vie religieuse et
même au mariage chrétien ne sera plus concrètement perceptible.
(apic/jt/bd)