Vatican : rencontre de prière des jeunes de Taizé autour du pape (030188)

Rome, 3janvier(APIC/CIP) Dans la soirée du mercredi 30 décembre, près de

30.000 jeunes participant à Rome à la 10ème Rencontre européenne organisée

à leur intention par la communaute de Taizé, remplissaient la Basilique

Saint-Pierre pour une rencontre de prière en présence du pape Jean Paul II.

Dans son adresse au pape, Frère Roger, le prieur de Taizé, a fait part

d’une interrogation qu’il partage avec ses frères : qu’attendent d’eux tous

ces jeunes qui affluent à Taizé tout au long de l’année ? «A la suite de

Jean Baptiste, a-t-il ajouté, nous voudrions faire découvrir le Christ de

communion, à savoir le mystère de communion qu’est l’Eglise. Il y a là un

chemin irremplaçable.»

Frère Roger a observé que beaucoup de jeunes attirés par l’Eglise sont

conscients qu’il y a dans de nombreuses régions de l’Europe un désintérêt

pour le Christ dans le mystère de communion qu’est l’Eglise. Or, pendant

des siècles, c’est surtout à partir de l’Europe que s’est faite la transmission de l’Evangile. Cette année, a poursuivi le prieur de Taizé, il est

apparu essentiel que des jeunes chrétiens venus des continents du Sud viennent apporter l’Evangile dans sa fraîcheur en visitant en Europe, avec

d’autres jeunes, ces «communautés de communautés» que sont les paroisses

et, liées à elles, les petites communautés de jeunes travailleurs et étudiants. «Tous, a-t-il conclu, nous nous préparons à un printemps de l’Eglise, en Europe comme ailleurs.»

Après avoir remercié Frère Roger, Jean Paul II s’est adressé aux jeunes

en différentes langues, disant que c’était pour lui une joie et un encouragement de les recevoir si nombreux et de bénéficier de l’élan de leur jeunesse et de leur foi. «Comme vous, a-t-il dit, je suis constamment angoissé

en voyant que les chrétiens ne sont pas tous uns dans la pleine communion

de la foi et de la charité, en sachant que des milliers d’êtres humains

souffrent et meurent à cause de la famine ou d’horribles conflits armés

entre les nations, en constatant que les droits de l’homme, et en particulier la liberté religieuse, sont souvent violés…, en entendant la voix de

tant de jeunes angoissés face à leur avenir personnel et celui de l’humanité.» Mais, a poursuivi Jean Paul II, «je sais en même temps que vous disposez d’une certitude qui vous procure un espoir indéfectible : nous

croyons que le Christ nous accompagne sur le chemin de toute notre vie et

que sa présence mystérieuse est comme un feu qui ne s’éteint jamais.»

(apic/jt/be)

3 janvier 1988 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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