Le pape François avec Francesca Di Giovanni, nouvelle sous-secrétaire à la Secrétairerie d’Etat  |  © Vatican Media
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Vatican: une femme nommée sous-secrétaire à la Secrétairerie d’Etat

Une première au Vatican: le pape François a nommé le 15 janvier 2020 Francesca Di Giovanni sous-secrétaire de la Section pour les relations avec les Etats de la Secrétairerie d’Etat. Il s’agit de la première fois que le Saint-Siège nomme une femme à un poste de direction au sein de cet organe du Vatican.

Née en 1953 à Palerme, en Sicile, Francesca Di Giovanni est diplômée en droit. La juriste italienne de 67 ans a d’abord exercé dans le notariat avant d’œuvrer au service du Centre international de l’Œuvre de Marie, appartenant au mouvement des Focolari.

Engagée chez les Focolari

Elle y a occupé un poste juridico-administratif. Depuis 1993, l’Italienne travaillait en qualité d’official à la Section pour les relations avec les Etats, au sein de la Secrétairerie d’Etat.

Le Saint-Siège l’a dès à présent, nommée sous-secrétaire de la Section pour les relations avec les Etats de la Secrétairerie d’Etat, une nomination inédite dans l’histoire du petit Etat. Il s’agit en effet de la première fois qu’une femme occupe un poste de direction au sein de cet organe.

Au-delà de sa personne, souligne-t-elle dans le quotidien du Vatican L’Osservatore Romano du 15 janvier 2020, le pape a pris une «décision novatrice» et montre un «signe d’attention» envers les femmes. Cependant, sa responsabilité «est liée à la fonction, plus qu’au fait d’être une femme», tempère-t-elle.

Le pape donne un signe aux femmes

Au sein de ce poste, Francesca Di Giovanni sera en charge de coordonner les activités du secteur multilatéral de la Secrétairerie d’Etat qui traite des relations entre organisations intergouvernementales. Dans ce domaine, dont l’importance a été souvent soulignée par le pontife, une femme peut, selon elle, avoir certaines aptitudes afin de «trouver des points communs, pour soigner les relations ayant à cœur la recherche d’unité».

«J’espère que le fait que je sois une femme puisse se refléter positivement dans cette mission, même si ce sont des dons que je trouve certainement aussi dans l’attitude de mes collègues masculins», ajoute-t-elle.

Dans son interview à Vatican News et à L’Osservatore Romano, elle rappelle les paroles du pape François dans son homélie du 1er janvier 2020, «dans laquelle il fait – pourrait-on dire – un hymne au rôle des femmes, disant également que ‘les femmes sont des donneuses et des médiatrices de paix et doivent être pleinement associées aux processus de décision. Parce que lorsque les femmes peuvent transmettre leurs dons, le monde se trouve plus uni et plus en paix’».

Le multilatéralisme reste crucial pour le Saint-Siège

Si le multilatéralisme semble remis en question par certains, déclare la Palermitaine, il reste crucial pour le Saint-Siège. Celui-ci doit en effet veiller à ce que l’interdépendance entre les hommes et les nations se développe dans une dimension morale et éthique. Il ne faut jamais se «lasser d’encourager le dialogue à tous les niveaux».

Francesca Di Giovanni a également une expertise professionnelle sur les questions relatives aux migrants et aux réfugiés, au droit international humanitaire et privé, à la condition féminine, à la propriété intellectuelle, ou encore aux communications et au tourisme. La Section pour les relations avec les Etats est à présent composée de deux sous-secrétaires, Mgr Miroslaw Wachowski, un prêtre polonais ayant été nommé à ce poste à l’automne dernier. (cath.ch/imedia/cg/be)

Le pape François avec Francesca Di Giovanni, nouvelle sous-secrétaire à la Secrétairerie d’Etat | © Vatican Media
15 janvier 2020 | 15:48
par I.MEDIA
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