L’équipe du pasteur Burnand fête 35 ans de chanson
Vaud: Anniversaire de la Croix de Camargue (010394)
Lausanne, 1ermars(APIC) La Croix de Camargue fête cette année 35 ans de
chanson. Témoigner de sa foi en chantant, telle est depuis ses débuts la
vocation de ce choeur qui n’est pas comme les autres. Pas de tournée
d’adieux cependant pour l’équipe du pasteur Alain Burnand: la Croix de Camargue continue et recrute de nouvelles voix.
Entre 90 et 100 chanteuses et chanteurs, soit l’équipe actuelle et une
soixantaines d’anciens, se retrouveront sur les planches du 4 au 6 mars
prochain à la Grande Salle d’Epalinges pour les trois concerts anniversaire
de la Croix de Camargue. Au programme: des chansons faites pour durer, dont
certaines sont interprétées depuis 30 ans, et des nouvelles, la plupart due
à la plumes du pasteur Alain Burnand. «On n’est pas axé sur la nouveauté»,
précise ce dernier. Depuis 35 ans, la recette est en effet toujours la même: chanter et témoigner.
L’aventure en chantant
Institué aumônier d’évangélisation dans l’Eglise évangélique réformée
vaudoise en 1959, le pasteur Alain Burnand introduit dans son ministère
itinérant la chanson. D’autres avaient ouvert la voie: ils s’appelaient les
Gais Vagabonds ou les Compagnons du Jourdain. «Le chant permettait d’intervenir dans les foules: on était un peu des bateleurs», précise le pasteur
Burnand pour expliquer le choix de ce mode d’expression.
En 1963, un groupe permanent est lancé qui deviendra quelques années
plus tard l’équipe de la Croix de Camargue. L’emblème des gardians de Camargue symbolise tout ce que les chanteurs veulent proclamer: la croix pour
la foi, l’ancre pour l’espérance et le coeur pour la charité.
Des concerts improvisés dans les campings aux fêtes campagnardes, des
rassemblements sportifs aux cultes dominicaux, bientôt plus une manifestation ne se déroule en terre vaudoise sans une apparition de l’équipe du pasteur Burnand. «On avait parfois dix services par dimanche. C’était très
fatigant, mais payant», se souvient Alain Burnand. L’équipe est présente à
l’Exposition nationale en 1964, on la retrouve pendant des années au Comptoir suisse. Sa réputation dépasse les frontières cantonales: on l’entend à
la radio, on la voit à la télévision. Les disques se succèdent, les tournées s’enchaînent en Suisse et à l’étranger. En 1976, le pasteur Burnand est
appelé à l’aumonerie du CHUV. Pendant 12 ans, l’équipe chante pour les malades, anime les cultes. «C’est notre traversée du désert», note Alain Burnand. Dans les couloirs parfaitement insonorisé du nouvel hôpital, les
chanteurs peinent à se faire entendre. «Là on s’est cassé la voix», relève
le pasteur.
Aujourd’hui, cinq ans après avoir pris sa retraite, Alain Burnand, aumônier bénévole, et son équipe joue les prolongations. Un premier disque compact (Les Maçons du Roy) et la préparation des trois concerts en témoignent. Mais surtout, les équipiers entendent bien poursuivre l’aventure,
«sur un mode plus ’cool’ cependant», annonce le pasteur Burnand. Les soirées commémoratives seront aussi l’occasion de lancer une campagne de recrutement pour assurer la relève.
Un vivier pour l’Eglise
Au cours de ses trente-cinq ans d’existence, l’équipe du pasteur Burnand
a drainé des dizaines de chanteurs et chanteuses. L’actuel président du
Conseil synodal de l’Eglise réformée vaudoise, le pasteur Jean-Paul Perrin
y a fait un passage, tout comme le conseiller d’Etat Philippe Pidoux. Beaucoup de pasteurs, de diacres et d’aumôniers ont appartenu à un moment ou à
un autre à la Croix de Camargue. «L’équipe a été une pépinière de gens qui
se sont engagés dans l’Eglise», souligne le pasteur Burnand. Alors qu’une
toute petite minorité s’est dirigée vers une carrière artistique. (apicspp/fs)
Photos n/b à disposition auprès de la rédaction de SPP-Informations.