Initiation à la Lectio divina par le Père Jean-Michel Poffet
Vaud: Journée des agents pastoraux laïcs à Saint-Maurice
Lausanne, 11 avril 2003 (Apic) Le Père Jean-Michel Poffet, directeur de l’Ecole biblique de Jérusalem, a animé la traditionnelle journée des agents pastoraux laïcs du canton de Vaud le 10 avril. Le dominicain a initié les participants à la Lectio divina. La bonne septantaine de «permanents laïcs», rassemblés au Foyer franciscain à Saint-Maurice (VS) à l’initiative de Mgr Pierre Bürcher et de Jean-Marc Zwissig, a pu découvrir à quel point un psaume est empli d’expérience humaine.
Ce thème de la Lectio divina s’est inscrit dans le droit fil des demandes exprimées lors d’une précédente rencontre des laïcs vaudois au Bouveret. La présence du Père Poffet a aussi manifesté un lien concret de solidarité entre l’Occident et l’Orient, en particulier lors d’un échange d’une actualité brûlante sur la situation des chrétiens en Terre sainte. Enfin, en cette année de la Bible, consacrer une journée entière à l’étude d’une page d’Ecriture a réellement enthousiasmé les participants.
Psaume de sagesse
La réflexion, la prière, les travaux de groupes, ainsi que l’exposé de l’invité d’honneur ont porté sur le Psaume 1. «Ce n’est pas seulement un texte, il est une expérience pleine d’Esprit Saint, une ouverture sur le mystère du Christ, a d’emblée indiqué Jean-Michel Poffet. Parfois dans un mot, un demi verset, il y a toute une vie qui se love, prête à être débusquée par le lecteur».
Chacun s’est donc attaché à lire et relire, à parcourir, puis à travailler sur les images et les actions de ce psaume de sagesse, en suivant un parcours, en exprimant des expériences-clés, en le ramenant à sa propre prière chrétienne et en l’interprétant lorsque Jésus ou l’Eglise le lisent. Les agents pastoraux laïcs ont parfaitement traduit ce qui leur était demandé. Les remontées des sept groupes de travail ont mis en lumière nombre de réflexions, restituées par la suite dans la synthèse du Père Poffet. «Ce psaume commence en effet par une Béatitude, a-t-il commenté. De par son genre littéraire, il montre des enjeux. Les aspects négatifs sont fortement sous-tendus par du positif. Telle une tranche de vie, face à la solitude du croyant, puis au sein de l’assemblée des justes, se trouve encore toute la question du combat spirituel (.). Le rapport au temps est en outre complètement bousculé. Il y a le rythme de Dieu dans le fruit spirituel et il y a celui de l’Homme qui ne semble pas être le même (.). Le but de ce psaume est de montrer des directions».
Jean-Michel Poffet a étoffé sa relecture en plénum par des exemples d’expérience de vie contemporaine, empruntés à des artistes de cirque, voire au chorégraphe Maurice Béjart. Et, de conclure par une note d’espérance: «Le Psaume 1 nous confirme l’existence de cette communion entre les croyants et nous rappelle que la foi est essentielle. Seuls, nous ne tiendrons pas!»
Huit chantiers en route
Les agents pastoraux se sont ensuite rendus à la chapelle pour un temps de prière et de chants présidé par Mgr Pierre Bürcher. Son adjoint Jean-Marx Zwissig a conclu la journée par diverses informations faisant suite à des demandes exprimées lors de précédentes rencontres. «Huit chantiers sont en route, a-t-il expliqué. Nous travaillons notamment sur les thèmes de la collaboration entre prêtres et laïcs, sur une meilleure information interne, sur une définition plus claire des tâches par dicastère, sur des relations plus régulières entre le vicariat et les agents pastoraux, et enfin sur l’avenir». JCZ/BB
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