Migrants vénézuéliens devant le centre d'accueil du diocèse de Roraima à Boa Vista, au Brésil | © Jean-Claude Gerez
International

Venezuela: Caritas demande d’ouvrir la porte de l’aide humanitaire

La directrice nationale de Caritas Venezuela, Janeth Márquez, a une nouvelle fois demandé au gouvernement de Nicolás Maduro de laisser entrer l’aide humanitaire internationale dans le pays. Il faut pouvoir alléger les souffrances dont pâtit la population à cause de la crise économique.

Lors d’une déclaration relayée, le 25 avril 2019, par le site d’informations EWTN, Janeth Márquez a également demandé que ce canal humanitaire puisse compter sur la présence de davantage d’acteurs. Pour elle il est en outre nécessaire que soient clarifiés les critères de disponibilité, de transparence et, surtout, la manière et les lieux où va arriver cette aide humanitaire.

Caritas Venezuela demande déjà depuis 2015 au gouvernement la permission de faire entrer de l’aide humanitaire dans le pays, afin de répondre à l’urgence liée à la pénurie d’aliments et de médicaments.

Une aide humanitaire ponctuelle et insuffisante

L’autorisation donnée le 11 avril par le président Maduro pour l’entrée dans le pays de l’aide humanitaire via la Croix Rouge, est une mesure ponctuelle, limité au thème de la santé. «Nous avons vu cette autorisation d’une manière très positive, car elle a ouvert la porte à ce qui pourrait être le début de la coopération et la solidarité d’autres Etats. Mais cela reste très limité», a précisé Janeth Márquez.

Des cibles prioritaires

Face aux nombreux défis Caritas doit hiérarchiser les demandes et actions. Les publics prioritaires sont aujourd’hui les enfants de zéro à cinq ans, les femmes enceintes, les mères qui allaitent, les personnes âgées abandonnées et les migrants. «Notre objectif est de sauver des vies et soulager les souffrances.».

La directrice nationale a évoqué également l’importance d’aider les organisations de la société civile et de l’Église pour qu’elles puissent développer, par exemple, les centres d’accueil pour les enfants dénutris, et faire en sorte que ces derniers puissent se procurer de l’eau, des produits d’hygiène et des aliments.

Une dénutrition inquiétante

Dans son dernier bulletin d’information, de novembre 2018, Caritas Venezuela signalait qu’une évaluation réalisée sur des enfants de sept diocèses a révélé que 56,9% des mineurs souffraient d’un problème plus ou moins grave de dénutrition ou pouvaient y être confronté à court terme. (cath.ch/jcg/mp)

Migrants vénézuéliens devant le centre d'accueil du diocèse de Roraima à Boa Vista, au Brésil | © Jean-Claude Gerez
26 avril 2019 | 14:24
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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