L’archevêque de Vienne plaide pour un catéchisme bref

Vienne: Le cardinal Schönborn veut synthétiser le Catéchisme de l’Eglise catholique

Vienne, 10 octobre 2002 (APIC) Le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, en Autriche, et président du Comité de rédaction du Catéchisme de l’Eglise catholique – CEC -, a fait part de son désir de synthétiser cet ouvrage de plus de 500 pages.

Intervenant le 9 octobre 2002 à l’occasion du congrès catéchétique international qui se tient à Rome jusqu’au 11 octobre, dans le cadre du dixième anniversaire de la parution du CEC, le prélat est par ailleurs revenu sur le sens et l’importance du catéchisme dans la formation des croyants.

«J’estime qu’il est grandement urgent que nous ayons un catéchisme bref, un petit catéchisme sur la base du Catéchisme de l’Eglise catholique», a affirmé le cardinal autrichien Christoph Schönborn au cours de son intervention. «Après dix ans d’une course de géant du CEC, il nous faut maintenant le petit catéchisme qui lui corresponde». «Mais pour cela, nous avons besoin du génie et de la sainteté d’un Pierre Canisius, d’un Robert Bellarmin ou d’un Toribio de Mongrovejo», a commenté le prélat, laissant Jean Paul II «juger s’il estime ce travail utile et nécessaire».

En attendant, le cardinal Schönborn s’est dit satisfait de l’impact qu’a eu le Catéchisme de l’Eglise catholique auprès de beaucoup de fidèles «même sans grande instruction».

Toutefois, il reste selon lui une «urgence» à laquelle l’Eglise n’a pas encore complètement répondu. Il s’agit de «recommander vivement» que le CEC serve d’instrument de formation de base pour la première année de séminaire, a-t-il déclaré.

Bon pour les étudiants en théologie

«L’expérience montre que ce recours au Catéchisme est de première importance pour les jeunes étudiants en théologie aujourd’hui», a expliqué le président du Comité de rédaction du Catéchisme de l’Eglise catholique. «Bon nombre d’entre eux n’ont pas reçu de formation religieuse suffisante dans leurs familles, dans les écoles, ou dans la catéchèse paroissiale». Ainsi, pour le prélat, le CEC pourrait permettre d’éviter le danger «d’un certain encyclopédisme qui manque de cohésion et de sens».

Répondant ensuite à des critiques courantes faites contre le Catéchisme de l’Eglise catholique, le cardinal Schönborn a tenu à rappeler que «le CEC n’est ni européen, ni romain au sens d’un régionalisme théologique». «Il est universel et catholique, a-t-il précisé, puisqu’il présente l’enseignement commun de la doctrine de la foi de l’Eglise».

Et à ceux qui préfèrent se contenter du Credo – le symbole des apôtres -, avec ses douze articles et ses trois chapitres concernant le Père, le Fils et l’Esprit Saint, qui «est extrêmement bref et concis» alors que le Catéchisme, avec ses 2865 numéros, «est un livre assez volumineux», le prélat autrichien a souligné que «les quatre piliers du Catéchisme de l’Eglise catholique constituent sans aucun doute des sources de la vie, de la foi et de l’enseignement de l’Eglise».

Réunis dans la salle du synode au Vatican, les participants au congrès organisé à l’occasion du 10ème anniversaire de la publication du CEC continuent à écouter les interventions et à se réunir en groupe de discussion après chacune d’entre elles. Des propositions sont ainsi librement faites et seront reprises dans un document final qui devrait être approuvé à l’issue de la rencontre. (apic/imedia/pr)

10 octobre 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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