Vietnam: Des Franciscaines accueillent des enfants orphelins de l’ethnie Cham

Phang Rang, 23 juillet 2000 (APIC) Une petite communauté de Soeurs franciscaines missionnaires de Marie a ouvert récemment une maison où elles accueillent les orphelins de la population Cham, une ethnie minoritaire du Vietnam.

La Maison Béthanie se trouve à côté de la paroisse de Phan Rang, dans le diocèse de Nha Trang, à 350 km au nord-est de Ho Chi Minhville. Elle est en mesure d’accueillir dès à présent 50 enfants et adolescents âgés de 3 à 19 ans, dont beaucoup ont perdu leurs deux parents.

Pour les enfants Cham, la perte de leur mère est tragique, explique Soeur Marie Hoang Thi Hoa, car il est normal que le père se repose et abandonne ses fils. Pour cette raison, beaucoup d’enfants deviennent les domestiques des familles Kinh, une ethnie majoritaire du pays. Les enfants qui vivent à Béthanie reçoivent une éducation dans les écoles du village. Les plus grands fréquentent les cours durant la journée pour apprendre un métier et le soir ils vont à l’école. Deux fois par semaine, les religieuses leur enseignent le catéchisme et s’occupent de leur formation.

Teresa Chau Thi Baong, une femme appartenant à l’ethnie Cham et convertie au catholicisme prend aujourd’hui soin des enfants à la Maison Béthanie. Elle raconte qu’elle s’est souvent trouvée en désaccord avec les autorités et la police locale et avec les parents des enfants au sujet de leur travail, même si en ce moment la situation est tranquille, dit-elle. La femme, qui est très aimée de tous les enfants, regrette qu’il n’y ait pas une maison plus grande pour accueillir tous les orphelins.

Pour connaître davantage la culture et la tradition Cham, les religieuses participent souvent à leurs fêtes, comme K’Te et Ramuwan, célébrées en mémoire des défunts et du massacre des buffles. Même si la majeure partie de la population Cham vit dans une pauvreté due à l’analphabétisme, explique Soeur Marie, même les plus pauvres dépensent beaucoup d’argent à l’anniversaire de la mort de leurs parents, de peur d’être tourmentés par l’esprit de leurs morts. (apic/cip/pr)

23 juillet 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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