Zurich: Refus d'une école enfantine islamique, «al Huda» recourt au Tribunal fédéral

Volketswil (ZH), 03.08.2015 (cath.ch-apic) L’association musulmane «al Huda», sise dans le canton de Zurich, va recourir au Tribunal fédéral contre la décision du tribunal administratif zurichois de refuser la création d’une école enfantine islamique à Volketswil, dans le centre du canton.

Les autorités zurichoises craignent que les enfants fréquentant cette école se voient enseigner avant tout des contenus religieux comme base de la vie quotidienne et ne subissent des influences idéologiques contraires aux buts de l’école publique. Elles redoutent que l’on impose aux enfants certaines visions religieuses ne correspondent pas aux règles actuelles de la société suisse, par exemple en matière d’homosexualité ou de relations sexuelles avant le mariage.

Climat actuel défavorable aux musulmans

Etant donné «le climat actuel» à l’encontre des musulmans, le comité de l’association «al Huda» n’a pas été surpris de la décision du tribunal, mais elle conteste son interprétation.

Sur le site internet de l’association musulmane (Cf. http://alhuda.ch), Melani Muhaxheri rejette la décision du tribunal administratif du canton de Zurich qui fonde sa décision sur des relations supposées entre l’association et le Conseil central islamique suisse (CCIS), l’organisation controversée de Nicolas Blancho. «Ce lien n’existe pas», écrit «al Huda». Le tribunal administratif se base uniquement sur le fait que la directrice administrative de l’association avait été membre du CCIS, mais elle en avait démissionné de son plein gré avant de déposer la demande d’autorisation de son école.

Le communiqué de l’association musulmane relève qu’»al Huda» dispose d’une personnalité juridique indépendante, avec ses propres objectifs et valeurs. Et de souligner qu’elle n’entretient aucun lien personnel ou organisationnel avec l’organisation de Nicolas Blancho. «al Huda» souhaite créer une structure de 15 à 25 places dans un appartement du centre islamique de Volketswil. L’association avait affirmé qu’elle respecterait les prescriptions légales et avait assuré n’entretenir aucun lien avec des organisations prônant une idéologie islamiste. Dans un communiqué publié le 1^er août, elle dit espérer une décision du Tribunal fédéral «juste et conforme à la Constitution». (apic/alhuda/be)