La honte est une grâce qui prépare au pardon, selon le pape François

Rome, 02.08.15 (cath.ch-apic) Lors du premier Angélus du mois d’août, le pape François a rappelé qu’était commémoré le jour du «Pardon d’Assise», le 2 août 2015, et invité chacun à aller recevoir le recevoir le «sacrement de la miséricorde». Une invitation implicite à se préparer à l’année sainte extraordinaire de la miséricorde, qui s’ouvrira le 8 décembre prochain.

«Certains gens ont peur de s’approcher de la confession», a-t-il reconnu dans une improvisation. «Lorsqu’on va au confessionnal, on ressent un peu de honte, cela arrive à tout le monde, a-t-il poursuivi. Mais cette honte est aussi une grâce qui nous prépare à être embrassé par le Père qui pardonne toujours».

Le «Pardon d’Assise» est une indulgence de saint François d’Assise (1182-1226), proclamée le 2 août 1216 en présence de sept évêques d’Ombrie, à l’occasion de la consécration du Portioncule, chapelle que le saint remit en état suite à l’injonction qu’il entendit alors qu’il priait dans la chapelle de Saint-Damien.

Faim d’éternité

Depuis une fenêtre du Palais apostolique, le pape avait auparavant médité sur l’Evangile du jour où Jésus affirme à ses disciples être le «pain de vie». Jésus, a-t-il expliqué, demande de dépasser «les préoccupations quotidiennes de la nourriture, de l’habillement, du succès, de la carrière». Jésus, a poursuivi le pape, «fait comprendre que, au delà de la faim physique, l’homme porte en soi une autre faim, que nous avons tous, plus importante, qui ne peut être rassasiée avec un plat ordinaire». «Il s’agit d’une faim de vie, a-t-il expliqué, une faim d’éternité que lui seul peut assouvir, en tant que ›pain de vie’». Jésus nous rappelle que la vrai signification de notre existence terrestre est dans l’éternité, a-t-il encore souligné, et que l’histoire humaine avec ses souffrances et ses joies doit être vue avec un horizon d’éternité».

«Durant les jours marqués par le travail et les préoccupations, comme ceux de repos et de vacances, a insisté le pape, le Seigneur nous invite à ne pas oublier que s’il est juste de se préoccuper du pain matériel pour reprendre des forces, il est encore plus nécessaire de renforcer notre foi en Lui, ›pain de vie’, qui rassasie notre désir de vérité, de justice et de consolation». Le pape n’a pas manqué de rappeler, en outre, le devoir d’évangélisation de chaque chrétien : «ce ›pain de vie’ nous est donné pour que nous puissions à notre tour rassasier la faim spirituelle et matérielle des frères, en annonçant partout l’Evangile, aussi dans les périphéries existentielles». (apic/imedia/bl/pp)