Le pape François.  (Photo: flickr/catholicism/CC BY-NC-SA 2.0)
Vatican

Le pape dénonce le trafic humain comme un mal que le monde veut «occulter»

Rome, 19 avril 2015 (Apic) Le pape François a une nouvelle fois dénoncé le trafic des êtres humains, qu’il a qualifié de «nouveau mal» que le monde veut «occulter» parce qu’il est «scandaleux et ›politiquement incorrect’».

Le pape a reçu, le 18 avril 2015, les participants à la session plénière de l’Académie pontificale des sciences sociales, réunis au Vatican autour de ce thème. Il a appelé les autorités civiles à s’élever contre une «régression pour l’humanité».

Evoquant, devant une cinquantaine d’auditeurs, «ceux qui pâtissent de la tragédie des formes modernes d’esclavage – trafic des êtres humains, travail forcé, prostitution, trafic d’organes et de drogue -», le pontife a pointé du doigt le système économique du profit où naissent «de nouvelles formes d’esclavage qui, dans un sens, sont pires et plus déshumanisées que celles du passé».

Pour une révision des normes sur le droit d’asile

«Cela ne plaît à personne de reconnaître dans sa propre ville, région ou nation, ces nouvelles formes d’esclavage, alors même que nous savons bien qu’elles concernent quasiment tous les pays», a ajouté le pape. Il a ainsi appelé à ce que «la législation nationale et internationale» permette de «remettre les trafiquants à la justice» et d’œuvrer à la «réhabilitation des victimes». Et le pontife de plaider pour réviser les normes sur le droit d’asile.

Le pape a cité notamment l’exemple du missionnaire espagnol jésuite saint Pierre Claver (1580-1654), engagé auprès des esclaves africains, «à une époque où l’esclavage était socialement accepté, malheureusement – et scandaleusement – aussi dans le monde chrétien». «L’abolition de l’esclavage comme structure sociale est la conséquence directe du message de liberté porté au monde par le Christ», a-t-il souligné, notant la «progressive conscience de ce message dans le cours de l’histoire». (apic/imedia/lf/bb)

Le pape François.
19 avril 2015 | 11:13
par Bernard Bovigny
Temps de lecture: env. 1 min.
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