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Le père du leader de l’opposition vénézuélienne reçu au Vatican

Leopoldo López Gil, le père du leader de l’opposition au président Maduro au Venezuela, a été reçu par le pape François et le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin le 4 mai 2016, a rapporté la presse italienne. Le père de l’économiste et politicien Leopoldo López a particulièrement demandé que l’Eglise catholique dénonce la condition des prisonniers politiques, parmi lesquels son fils.

Lors de sa rencontre avec le pape François, Leopoldo López Gil lui a offert un livre écrit par son fils, leader du parti «Volonté populaire» (centre gauche), condamné à 13 ans de prison en septembre 2015 pour «incitation à la violence publique». Le pape, a-t-il rapporté, s’est engagé à prier pour la liberté des prisonniers politiques dont certains sont torturés, s’intéressant au témoignage de Leopoldo López Gil sur la situation très délicate du pays.

De fait, le pape a récemment écrit au président socialiste Nicolás Maduro, très contesté depuis son élection il y a trois ans, et dont le pays traverse une grave crise économique, sociale et politique. Le Vatican avait fait savoir fin avril que le pape avait particulièrement encouragé le chef de l’Etat vénézuélien au dialogue avec toutes les composantes du pays. Début mai, l’opposition a recueilli près de 2 millions de signatures pour l’organisation d’un référendum sur la destitution du président Maduro.

Ancien nonce

Le père de Leopoldo López a également rencontré en privé le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin. Le haut prélat, nonce au Venezuela de 2009 à 2013, s’est informé sur la situation politique du pays. Au cours de cette rencontre très intéressante, a rapporté Leopoldo López Gil, il a encore été question de la recherche du dialogue et de la tolérance dans la crise actuelle.

Concernant la situation des prisonniers politiques, le père de l’ancien maire de Chacao et principal leader de l’opposition a assuré que l’Eglise catholique pourrait faire office de médiateur avec le gouvernement. Il a aussi confié qu’un cardinal pourrait bientôt être envoyé par Rome dans le pays, mais en premier lieu pour des affaires internes à l’Eglise.

En avril 2014, déjà, le pape François avait envoyé une lettre invitant les parties impliquées dans la crise politique à être des artisans de paix. La paix au Venezuela requiert patience et courage, avait-il assuré dans cette missive adressée au gouvernement du pays comme à l’opposition. Le Vatican s’était alors proposé comme médiateur pour résoudre la crise. (cath.ch-apic/imedia/ami/mp)

Drapeau du Venezuela
4 mai 2016 | 17:15
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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