«L’Esprit Saint est le moteur de l’Evangélisation»

Rome: Entretien avec le Père Vito del Prete, secrétaire général de l’Union pontificale missionnaire

Rome, 15 octobre 2011 (Apic) «L’Evangélisation aujourd’hui doit faire confiance à l’Esprit Saint qui est le moteur de la mission et non pas aux moyens humains tels que l’argent». En ces termes provocateurs, le Père Vito del Prete, secrétaire général de l’Union pontificale missionnaire (UPM), a esquissé l’avenir de l’animation et de la formation missionnaire dans le monde.

L’Union pontificale missionnaire (UPM) est née grâce à une intuition du bienheureux Paolo Manna (1872-1952), prêtre italien de l´Institut missionnaire pontifical des Missions étrangères (PIME). Il se plaignait que la mission ad gentes constituait «une affaire marginale de l’Eglise, confiée seulement à un petit groupe de courageux missionnaires», a rappelé le Père Vito del Prete à l’agence «Fides», le 15 octobre 2011. «Tant que les évêques et les prêtres ne seront pas formés à la mission, passionnés par l’annonce du Royaume de Dieu, disait le Père Manna, l’Evangile ne fera pas un pas en avant».

Aujourd’hui encore, l’intuition du Père Manna est valide, a rappelé le Père del Prete lors de l’entretien. Des expériences positives, comme des prêtres et des laïcs ’fidei donum’ et un fort mouvement laïc missionnaire, existent. Après l’enthousiasme qui a suivi Vatican II, on a enregistré une «crise de la mission», expression du bienheureux Jean Paul II, due à la nouvelle culture, au relativisme, à la crise d’identité du monde occidental et à une crise de la foi, a analysé le Père del Prete.

Les principaux défis sont désormais la formation des pasteurs. Les jeunes Eglises, d’où repart la vitalité du christianisme, le demandent. L’Afrique n’a pas encore une tradition en matière de formation missionnaire et manque de formateurs qualifiés. L’Asie a du personnel qualifié pour la formation. Mais dans certains pays, les Eglises locales sont en butte avec les gouvernements pour l’obtention de visas d’entrée, comme au Laos, en Corée du Nord, en Birmanie, en Chine continentale. L’Amérique latine souffre parfois de lacunes affectant le témoignage chrétien, a exposé le prêtre italien.

Les propositions de l’UPM

«L’Evangile progresse grâce à l’Esprit Saint et non pas grâce à l’argent», a déclaré le Père del Prete. Concrètement, l’UPM organise des cours destinés aux formateurs, aux évêques, aux prêtres, aux théologiens du monde entier, au Centre international d’animation missionnaire (CIAM) à Rome. Il assure la promotion de semaines de formation dans les différentes Eglises locales. Il dispose aussi de la revue «Omnis Terra» et d’un cours d’études sur la mission, fait de fascicules, bientôt disponible sur Internet. (apic/fides/pa/ggc)

15 octobre 2011 | 15:09
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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