Le Vatican qualifie l'information de «sans fondement»
Rome: Pas de document en préparation sur la communion aux divorcés remariés
Rome, 25 avril 2013 (Apic) Le Conseil pontifical pour la famille a démenti l’existence d’un document en phase d’élaboration sur la communion aux divorcés remariés. Dans un communiqué diffusé le 25 avril 2013, le dicastère romain a souligné que cette information, apparue dans la presse, était «sans fondement».
Quelques heures auparavant, le quotidien italien «La Repubblica» assurait que le pape François avait chargé Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille, de rédiger un document allant vers une résolution de cette question «au cas par cas» et en rendant plus facile l’annulation d’un premier mariage, sur demande de nombreux évêques italiens, actuellement en visite «ad limina» au Vatican. (La visite «ad limina apostolorum» est la visite quinquennale que tout évêque catholique est tenu de faire à Rome, ndr).
De nombreuses voix demandent un assouplissement en la matière
Les évêques français, qui étaient pour leur part en visite «ad limina» quelques mois auparavant, avaient également mentionné ce problème à Benoît XVI. Les voix au sein même de l’Eglise sont nombreuses à demander un assouplissement en la matière.
A l’occasion de la rencontre internationale des familles, le 2 juin 2012, à Milan, Benoît XVI avait réaffirmé que les couples de divorcés remariés, s’ils ne pouvaient avoir accès à la communion, faisaient «pleinement partie de l’Eglise».
Lors d’une rencontre avec le clergé du diocèse d’Aoste, au nord de l’Italie, le 25 juillet 2005, le pape émérite s’était exprimé sur la situation «particulièrement douloureuse pour les personnes qui se sont mariées à l’Eglise, mais qui ne sont pas vraiment croyantes et qui l’ont fait par tradition, puis ayant contracté un nouveau mariage non valide, se convertissent, trouvent la foi et se sentent exclues du sacrement».
Le pape rapportait alors que, lorsqu’il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il avait invité plusieurs Conférences épiscopales et spécialistes à étudier le problème du «sacrement célébré sans foi». «Je n’ose pas m’avancer en affirmant que l’on puisse trouver ici réellement un motif d’invalidité parce qu’il manquait une dimension fondamentale au mariage», confiait aussi le pape quelques mois après son élection. Il ajoutait qu’il le pensait personnellement, «mais à la suite des discussions que nous avons eues, j’ai compris que le problème est très difficile et doit être encore approfondi».
Avec l’arrivée du pape François, beaucoup pensent que des évolutions pourraient avoir lieu sur le sujet. (apic/imedia/mm/be)