Le phénomène des sorties hors du corps (OBE) est encore très peu étudié (Photo:Francisco.paez/Flickr/CC BY-SA 2.0)
Suisse

Le poids de l'âme: 45 grammes?

Notre âme pèse-t-elle quelques dizaines de grammes? Suite aux résultats récemment rendus publics par l’Institut suisse des sciences noétiques (ISSNOE), à Genève, la question n’apparaît plus aussi saugrenue. Des recherches de dix ans sur Nicolas Fraisse, un jeune Français qui assure pouvoir sortir de son corps, interrogent profondément la nature de l’esprit humain.

Sylvie Dethiollaz et Claude Charles Fourrier, les responsables d’ISSNOE, ont mené toute une série d’expériences différentes avec Nicolas Fraisse. Outre les tests consistant à découvrir des images cachées, le jeune Français a fait l’objet de recherches plus physiologiques. Il a en effet passé plusieurs types d’examens neurologiques dans des hôpitaux de Suisse romande. Ils ont premièrement démontré que le cerveau de Nicolas Fraisse ne présentait aucune pathologie ou dysfonctionnement. Ils ont ensuite permis d’établir que l’activité cérébrale de Nicolas Fraisse était modifiée de manière importante lorsqu’il était en OBE (out of body experience-sortie hors du corps). «Même si ce genre d’analyse ne permet pas de prouver la réalité du phénomène de sortie hors du corps, elle suggère qu’un individu, sain neurologiquement, peut spontanément modifier des réseaux entiers de son cerveau», affirment les responsables d’ISSNOE dans leur livre Voyage aux confins de la conscience.

Sur la balance

Une autre expérience, plus insolite, a amené Sylvie Dethiollaz et Claude Charles Fourrier a «peser l’âme» de Nicolas Fraisse. Ils avaient entendu parler de travaux étonnants suggérant que lorsque la conscience quitte l’enveloppe physique, par exemple lors d’un décès, le corps perd instantanément plusieurs dizaines de grammes, le «poids de l’âme». Sans trop y croire, les deux chercheurs ont tout de même tenté l’expérience avec leur candidat de prédilection. Après avoir installé le jeune homme sur une balance de très haute précision, ils l’ont enjoint à faire une OBE. C’est ainsi qu’à l’occasion d’une décorporation, la balance a soudain affiché une diminution de 45 grammes. Malgré l’inexplicabilité du cas, les experts d’ISSNOE n’ont pas voulu tirer de conclusions de cette expérience, estimant qu’elles auraient été trop spéculatives. (cath.ch-apic)

Le phénomène des sorties hors du corps (OBE) est encore très peu étudié
3 novembre 2016 | 07:20
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 1 min.
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Les OBE, des «voyages» pas si rares

Le terme d’out of body experience (expérience hors du corps-OBE) a été pour la première fois utilisé par le mathématicien et parapsychologue George N. M. Tyrrell, en 1943, dans son ouvrage Apparitions. telechargementIllustration du poème The Grave de Robert Blair (1805)

L’appellation a été adoptée par de nombreux spécialistes comme alternative à celle de «voyage astral» ou «voyage de l’âme». L’OBE est étroitement associée aux expériences de mort imminente (EMI). Elle constitue l’une des premières phases typiques de ce genre d’expériences. La plupart des OBE sont cependant vécues sans que la vie de la personne soit menacée, souvent lors de séances de méditation, d’épisodes de grand stress ou de grande émotion.

La majorité des scientifiques considèrent les OBE comme des hallucinations, causées par des facteurs psychologiques et neurologiques. Le phénomène a cependant très peu été étudié.

Le cas Ernest Hemingway

Les expériences de décorporation sont très variées dans leurs manifestations, assurent Sylvie Dethiollaz et Claude Charles Fourrier, bien loin de l’image stéréotypée qui est colportée. Elles peuvent être vécues de multiples façons, survenir dans des situations très diverses et chez toutes les catégories de la population. Il est communément admis que, dans le monde, un individu sur dix a déjà vécu cette expérience une ou plusieurs fois au cours de sa vie.

On en trouve des exemples dans de nombreux récits à travers l’histoire. L’un des plus célèbres est l’expérience racontée par Ernest Hemingway, dans son livre L’Adieu aux armes, publié en 1929. Après avoir subi une blessure, lors de la Première guerre mondiale, l’écrivain explique qu’il a senti son âme sortir de son corps «comme quand vous tirez un mouchoir de soie de votre poche». Son âme se serait ensuite «déployée» autour de lui avant de réintégrer son enveloppe charnel.