La guerre est «un désastre pour les peuples», insiste le pape
Près de trois ans après le début de la guerre civile en Birmanie, le pape François a adressé un nouvel appel à la paix dans cette région d’Asie du Sud-Est, exhortant les parties impliquées au dialogue et à garantir l’acheminement de l’aide humanitaire. Dans ses messages prononcés le 28 janvier 2024 en marge de l’Angélus, le pape a aussi cité l’Ukraine, la Palestine et Israël.
«Depuis trois ans, le cri de douleur et le bruit des armes ont remplacé le sourire qui caractérise le peuple du Myanmar», a déclaré le pape argentin depuis la fenêtre du Palais apostolique. Devant près de 20’000 fidèles réunis sur la place Saint-Pierre, il s’est joint à la voix des évêques birmans qui souhaitent que «les armes de destruction se transforment en instruments de croissance en humanité et en justice».
Rappelant que la paix était un «chemin», il a incité les parties impliquées dans ce conflit au dialogue «afin que la terre du Myanmar puisse atteindre l’objectif de la réconciliation fraternelle». Il a aussi souhaité que l’aide humanitaire puisse être garantie.
Le 1er février 2021, un coup d’État militaire a renversé le pouvoir birman et la dirigeante Aung San Suu Kyi, plongeant le pays dans le chaos. Depuis le début de ces événements tragiques, le pape argentin lance régulièrement des appels à la paix pour ce pays qu’il a visité en 2017.
«Moi aussi, je me mets à genoux sur les routes de Birmanie», déclarait-il par exemple en mars 2021. Il se faisait alors le disciple d’une religieuse birmane qui s’était agenouillée devant un contingent de militaires birmans, devenant le symbole de la résistance pacifique face à la junte militaire.
«Le cri du peuple»
Lors de l’Angélus, le pape a de nouveau cité la Palestine et Israël dans ses appels, demandant à ce que «les populations soient respectées». Il a aussi confié sa «pensée émue pour toutes les victimes, notamment civiles, de la guerre en Ukraine».
«S’il vous plaît, a-t-il lancé, faites entendre leur cri pour la paix: le cri du peuple, qui est fatigué de la violence et veut que s’arrête la guerre, qui est un désastre pour les peuples et une défaite pour l’humanité», a de nouveau demandé le chef de l’Église catholique.
Le pape François a exprimé sa proximité à la communauté de l’église latine Santa Maria, à Istanbul, qui a subi une attaque armée ce matin lors de la messe, le 28 janvier 2024. Une personne est morte, ont annoncé les autorités turques. Deux assaillants cagoulés ont fait irruption dans une église italienne située à Istanbul durant la messe dominicale.
Le mobile de l’attaque n’est pas encore connu. «J’exprime ma proximité à la communauté de l’église Santa Maria Draperis , à Istanbul, qui durant la messe a subi une attaque armée qui a provoqué un mort et divers blessés», a réagi le pape François depuis la fenêtre du Palais apostolique du Vatican, à l’occasion de l’Angélus. (cath.ch/imedia/hl/bh)