Les prêtres de l’État de Washington tenus de briser le secret de confession
Le gouverneur de l’État de Washington, à l’ouest des États-Unis, a signé le 2 mai 2025 un projet de loi obligeant les prêtres à briser le secret de confession en cas de signalement d’abus sexuel. L’évêque local a exclu cette possibilité.
La mesure, votée par le Parlement de l’État début 2025, ajoute les membres du clergé à la liste des personnes tenues de signaler les abus, tout en ne prévoyant pas d’exemption pour les informations apprises dans le confessionnal, rapporte le média américain National Catholic Register (NCR).
Mgr Thomas Daly, évêque de Spokane, à l’est de l’État de Washington, a assuré que le clergé ne briserait pas le secret de confession, même si la loi l’exigeait. «Les évêques et les prêtres se sont engagés à respecter le secret de la confession, même si cela signifie d’aller en prison», a déclaré Mgr Daly.
Pas franchi en Australie
Selon le droit canon, le secret sacramentel est effectivement inviolable, et le prêtre qui le ferait s’exposerait à une excommunication latae sententiae.
D’autres États américains ont mis cette injonction à l’ordre du jour. Dans le Montana, le Delaware et le Vermont, de tels projets de loi n’ont cependant pas abouti.
Dans plusieurs juridictions australiennes, en particulier le Queensland, les prêtres sont légalement tenus depuis quelques années de signaler les abus sexuels sur enfants, même si ces informations sont reçues en confession. Le non-respect de cette obligation peut entraîner des peines d’emprisonnement. En 2004, le prêtre catholique australien Michael McArdle avait déclaré sous serment avoir confessé à 30 prêtres différents, à 1500 reprises sur une période de 25 ans, les abus sexuels qu’il commettait sur des enfants. Aucun de ces prêtres n’avait jamais signalé ces aveux aux autorités civiles, invoquant le secret de la confession.
La question a aussi été soulevée en France et en Irlande, notamment. (cath.ch/ncr/arch/rz)
