La Toussaint, où l’histoire d’une fête pour honorer les morts

Apic dossier

La Fête des morts, de l’Europe à l’Amérique. en passant par l’Asie

Pierre Rottet, Apic

Fribourg, 29 octobre 2007 (Apic) La confusion n’est pas prête de s’arrêter. Les morts seront toujours davantage honorés à la Toussaint, le 1er novembre, plutôt qu’à la fête des morts, le lendemain. De l’Amérique latine à l’Europe en passant par Fribourg, les gens n’ont sans doute pas envie de la mettre «en veilleuse» cette confusion. Et ce n’est pas le rappel de la Conférence des évêques de France pour demander de ne pas confondre les deux dates qui changera quelque chose.

La Toussaint, rappelle néanmoins l’épiscopat français, fait partie des principales fêtes du calendrier liturgique chrétien, avec Noël, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte et l’Assomption. C’est pourtant le jour que choisissent généralement les familles pour honorer la mémoire de leurs chers disparus. Même si aujourd’hui la crémation continue de progresser: 75% en Suisse, 71% en Grande-Bretagne, 22% en Autriche, contre 20% en France. les cimetières se parent pour l’occasion d’une incroyable débauche de fleurs, de couleurs, d’arrangements, pour donner vie a ces lieux. Un plaisir pour l’oeil. Et pour les fleuristes. Une aubaine pour eux, que cette fête des morts – célébrée à la Toussaint -, typique de la tradition chrétienne, pourtant vécue par un grand nombre de civilisations différentes.

Chez les Aztèques, au Mexique, il existait 2 fêtes des morts. Une pour les enfants, une pour les adultes. La première avait lieu 20 jours avant la seconde, et les deux se déroulaient de manière semblable. Pendant ces deux fêtes, les âmes des défunts étaient censées pouvoir demander la permission de revenir sur Terre. Avec l’arrivée des colons espagnols, et donc du catholicisme, la tradition a un peu varié. Obligeant les indigènes à rapprocher ces deux fêtes en deux jours consécutifs: les 1er et 2 novembre.

Aujourd’hui, dans nombre de chaumières mexicaines, on construit des autels en l’honneur des défunts. Pour guider les âmes et les aider à venir puis repartir, un chemin de pétales de fleurs est disposé de la rue jusqu’à l’autel (souvent dans la maison). Toute la journée est passée à prier mais aussi à chanter, danser et jouer de la musique. A la fin de la journée, sur les tombes mêmes et dans les maisons, on boit en l’honneur des morts. Les Mexicains préfèrent de tous temps se moquer de la mort, en donnant au personnage de la grande faucheuse un visage presque humain.

En Colombie et au Pérou, la fête des morts se vit elle aussi principalement le 1er novembre. Dès le matin, on prépare à l’intention des chers disparus des tables que l’on recouvre d’une nappe de couleur différente selon l’âge du défunt, selon les régions, et sur laquelle on dispose des objets symboliques: les objets favoris du mort, de la nourriture. Les membres de la famille se mettent à table, accompagnés d’orchestres, de chants qui s’élèvent de l’aube au crépuscule et jusqu’à plus soif dans les cimetières de ces pays. L’Eglise condamne en vain ces pratiques, qui remontent pourtant bien avant la colonisation.

En Asie aussi

Les chrétiens ne sont pas les seuls à honorer leurs disparus. En Asie, à d’autres moments de l’année, des fêtes leur sont dédiées, comme au Cambodge, où la fête des morts porte le nom de «Pchom Ben». Les «ben» sont des friandises, des gâteaux faits avec des boules de riz gluant, assaisonnés de divers ingrédients. Ces gâteaux sont offerts aux morts. Lors de la première quinzaine d’octobre, le Cambodge vénère en effet ses morts. Il s’agit d’une période de préparation à cette fête. Le quinzième jour est nommé «Pchom Ben». Cette nuit-là coïncide avec la pleine lune, et si possible avec un ciel de plus en plus obscurci par les nuages de la mousson. Traditionnellement, Yâma, roi des enfers, relâche les âmes des morts, qui se mêlent aux vivants. Les «ben» sont disposés dans des pagodes en grandes quantités. Si un esprit ne trouve pas sa part d’offrande dans au moins 7 pagodes, il est susceptible de maudire sa famille. Les Cambodgiens ont droit à 3 jours fériés pour organiser cette fête.

En Chine, la fête des morts se nomme: «La Pure lumière». Il s’agit d’une des 24 périodes de l’année climatique chinoise. Elle se situe entre le 4 et le 6 avril. A cette époque, la température commence à monter et la pluie abreuve les labours: une période de fête à la fois triste et joyeuse. Ce sont aussi les jours où l’on honore la mémoire des morts. Dans de nombreuses régions encore, on visite leurs tombes. La journée de la «Pure lumière», est appréciée des ménagères: on n’avale que de la nourriture froide. Les cimetières sont également assaillis de visiteurs. On nettoie la tombe du défunt, des nourritures et des fleurs ainsi que les objets qui lui plaisaient du temps de son existence charnelle lui sont offerts. Traditionnellement, aussi, adultes et enfants ressortent les cerfs-volants, auxquels sont accrochés de petites lanternes, appelées «lampes sacrées».

Une lointaine origine

Le «Pèlerin magazine» publie cette semaine un hors série intitulé «Face à la mort – comment se reconstruire». On y fait notamment remarquer que toutes les sociétés primitives ont développé un culte des morts alors qu’au contraire, le monde occidental est en train de gommer les rites: «La mort, assure l’un des auteurs, n’est pas seulement refusée, elle est déniée dans une société travaillée par un rêve d’immortalité ou plutôt d’amortalité».

Pourtant, la fête du 1er novembre a une origine très lointaine puisqu’elle provient en ligne directe des Celtes. Ces derniers marquaient ainsi le passage, la fin de l’été et le début de l’hiver, le départ d’une nouvelle gestation. «Samain» était le nouvel an celtique et donnait lieu à des rassemblements, des jeux, des joutes, des cérémonies liturgiques très importantes et des festins où l’ivresse était de rigueur. Mais «Samain» était aussi la fête des morts, ou plus exactement de la communication entre les vivants et les morts. Ainsi cette nuit-là, les tombes étaient-elles ouvertes pour permettre aux mondes visible et invisible de communiquer.

Quant à la fête de la Toussaint, sous sa forme actuelle, elle fut instituée en France et en Allemagne sur ordre de l’empereur Louis le Pieux en 835. L’innovation se fit sur le conseil du pape Grégoire IV dont le désir était de supprimer un ancien usage encore ouvertement pratiqué à cette époque. Entre le 8ème et le 9ème siècle, les moines irlandais qui évangélisaient la Gaule se trouvèrent en effet confrontés au paganisme celtique et à la fête païenne du Samain

Par cette célébration du 1er novembre, l’Eglise se donnait pour objectif d’apporter à la Toussaint une couleur de christianisme face à l’ancien rite celtique. Mais bien vite elle fut confrontée aux croyances et aux rites populaires, au point de décider d’admettre dans le calendrier une fête des morts. Cette reconnaissance eut lieu à la fin du Xe siècle en France. Odilon, Abbé du grand monastère bénédictin de Cluny, commença le changement en ordonnant que, dans tous les monastères qu’il dirigeait, une messe solennelle soit célébrée le 2 novembre pour «tous les morts qui dorment en Christ».

Peu à peu, toutes les Eglises occidentales adoptèrent le 1er novembre pour célébrer la fête de la Toussaint. En 1580, le pape Sixte IV fit de la Toussaint une grande fête chrétienne, mais c’est seulement Pie X (+ 1914) qui en fera une «fête d’obligation», c’est à dire une fête ou on est obligé d’assister à la messe. Quant à la tradition de déposer des fleurs sur les tombes le jour de la Toussaint, elle semble dater du milieu du 19ème siècle. PR

Encadré

Le «Père Lachaise» du Saint-Léonard

Le cimetière n’est certes pas le meilleur endroit pour s’y promener. Même si les plus fameux d’entre eux, à commencer par le Père Lachaise à Paris, sont des lieux touristiques par excellence, pour les personnalités qui y reposent. A Fribourg, en cette époque de Toussaint, le cimetière de Saint-Léonard, le «Père Lachaise» des Fribourgeois, vaut assurément le déplacement, ne serait-ce que pour l’émerveillement des arrangements floraux, des cascades florales, des couleurs et des variétés de fleurs qui jalonnent les «ruelles» du lieu, sans parler des tombes. «Tout cela se prépare très longtemps à l’avance, y compris la culture des chrysanthèmes. Depuis le 25 septembre, entre 35 et 40 jardiniers de la ville s’activent, y compris les apprentis», assure Thierry Wieland, chef jardinier de la ville. Chiffrer financièrement le coût d’une telle opération est impossible, assure Th. Wieland, «surtout que des arrangements et des cascades de fleurs sont également préparés pour des bâtiments de la ville». Des centaines de milliers de fleurs, ont sans doute été nécessaires pour donner vie à ce lieu, que viendront visiter ces jours-ci des milliers de personnes. PR

Encadré

Le chrysanthème, une fausse réputation liée à la mort

Introduits en France en 1789, les chrysanthèmes sont aujourd’hui associés à la mort, à la fête de la Toussaint, en raison de leur floraison automnale. Elle est du reste l’une des rare plante à être naturellement en fleur au mois de novembre dans nos contrées. Une aubaine pour nos cimetières. Dans certains pays européens, au Danemark notamment, cette fleur. n’est pourtant pas connotée avec la mort. On l’offre du reste pour embellir des tables de mariages. Plus loin de nous, au Japon, après son introduction venue en droite ligne de la Chine, elle est la fleur la plus admirée – avec le Sakula -. Elle devint même le symbole de l’empereur. PR

Encadré

Pourquoi les protestants ne fêtent pas la Toussaint

Coup de sonde avec Henri Chabloz Président du Conseil synodal de l’EERV (Eglise évangélique réformée du canton de Vaud), qui en est l’autorité exécutive. Les protestants croient à la résurrection des hommes, à leur entrée, après la mort, dans la Maison du Père. Mais ils ne cherchent pas à entrer en contact avec l’au-delà. Les protestants ne prient que Dieu. Pas la vierge Marie ni les saints. La Toussaint ne se fête pas dans la tradition protestante. Pourquoi? «Le fait de prier pour les morts n’entre pas dans la tradition protestante. Car nous disons plutôt à Dieu notre confiance pour ceux qui nous ont précédé. Nous insistons sur la grâce reçue, sans aucun mérite de notre part». Lors du culte de funérailles, on confie à Dieu la vie du défunt, «comme on confie son corps à la terre. C’est l’expression de la foi dans notre confiance en Dieu», ajoute Henri Chabloz. En outre, dit-il, les protestants ont peut-être tendance à «oublier», à cause de vieilles réactions contre les catholiques, ce qu’on nomme la communion des saints, que les catholiques nous rappellent. Quant aux disparus, le dernier dimanche de l’année liturgique est souvent l’occasion de rappeler leur mémoire. On nomme alors toutes les personnes décédées dans l’année dans la paroisse, rappelle Henri Chabloz et on prie pour les endeuillés. On appelle cela le culte du souvenir. «Mais c’est toujours un message de confiance en Dieu, de proclamation de la victoire de la vie sur la mort. De même, on ne prie jamais pour les morts, même s’ils sont exceptionnels. On prie Dieu, l’Esprit saint et le Seigneur Jésus-Christ». VB (apic/vb)

29 octobre 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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Rome: Journées jubilaires pour les Eglises chaldéenne et syro-malabare

APIC – Dossier

Survol d’une riche histoire faite de traditions

Rome, 15 mars 2000 (APIC) Les Eglises chaldéenne et syro-malabare vivront leurs Journées jubilaires les 18 et 19 mars. Des représentants de ces Eglises feront le déplacement, avec, notamment, la présence de pèlerins irakiens emmenés par le patriarche de Babylone des Chaldéens, Raphaël 1er Bidawid. L’Eglise chaldééenne plonge ses racines, dans l’empire sassanide. Elle a connu un rapprochement avec Rome au XVI siècle, mais aussi deux siècles de disputes. Notre dossier.

La tradition rituelle de l’Eglise chaldéenne plonge ses racines dans l’Antique Empire de Perse des Sassanides (226-651 ap. J.-C.). L’appellation de «chaldéen» commença à prévaloir dans la Rome du XVII siècle, en opposition avec celle de «syro-orientale», appellation traditionnellement utilisée dans les régions habitées par les Chaldéens. Certains missionnaires de Mésopotamie ont apporté ce patrimoine rituel en Asie centrale, en Chine, et en Inde.

Dans la liturgie, on a seulement conservé l’usage du syriaque, écrit et prononcé différemment en Syrie. L’habitude de lire des périscopes de l’Ecriture et quelques autres formules en arabe s’est développée surtout en Mésopotamie. La branche plus nombreuse du rite d’origine syro-oriental est représentée par celui de l’Eglise syro-malabare qui, selon la tradition, remonte à l’évangélisation de l’Apôtre saint Thoas. La langue liturgique de cette Eglise étant le malayalam, langue du Kerala.

Rapprochement avec Rome

Les origines de l’Eglise catholique de Chaldée remontent au XII siècle, à l’époque de l’arrivée de missionnaires catholiques, des dominicains et des franciscains surtout, qui s’engagèrent au service des fidèles de l’Eglise orientale d’Assyrie.

L’Eglise Assyrienne a été caractérisée, à partir du XVe siècle par une tradition de succession patriarcale héréditaire d’oncle en neveu. Ce fut le refus de l’un de ces patriarches, en 1552, qui poussa un groupe d’évêques assyriens à chercher l’union avec Rome. L’abbé Yuhannan Sulaka sera alors nommé patriarche, avec le devoir de promouvoir ce désir d’union à l’Eglise catholique. Le rapprochement porta ses fruits en 1553, lorsque le pape Jules III le proclama patriarche avec le nom de Simon VIII «des Chaldéens» et l’ordonna évêque en la basilique Saint-Pierre, le 9 avril de cette année-là.

Deux siècles de disputes

De retour chez lui, Simon VIII n’aura cependant pas la vie facile. Contré qu’il a été par son rival assyrien qui ne tarda pas à le faire arrêter, torturer et condamner à mort en janvier 1555. Cette controverse entre les Chaldéens favorables ou opposés au catholicisme se prolongea pendant environ deux siècles.

Ce n’est qu’en 1830, en effet, que la situation se stabilisera, à la suite de la confirmation, par le pape Pio VIII, du métropolite Jean Hormisdas en tant que chef de tous les Chaldéens, avec le titre de patriarche de Babylone des Chaldéens, avec siège à Mossoul (Irak actuel). Lourdement décimés au cours de la première guerre mondiale, les catholiques chaldéens ont été contraints à déplacer continuellement leur siège jusqu’en 1950. Cette année-là, le patriarcat s’établit à Bagdad, son siège actuel.

La géographie en quelques chiffres

Les catholiques de rite chaldéen se trouvent principalement en Irak (10 diocèses), Iran (3 diocèses), Syrie (1 diocèse), Liban (1 diocèse), Turquie (1 diocèse), Israël (1 territoire patriarcal propre), Egypte (1 diocèse), Etats-Unis (1 diocèse).

Le chef de cette Eglise est le patriarche Raphaël I Bidawid, élu en 1989. Il assume le titre de patriarche de Bagdad des Chaldéens, avec résidence à Bagdad, en Irak. Les fidèles sont environ 500’000.

Syro-malabare: Jean Paul II recevra les «chrétiens de saint Thomas»

Jubilé pour l’Eglise chaldéenne… Journée jubilaire pour l’Eglise syro-malabare, en d’autres termes, pour les «chrétiens de saint Thomas. Qui seront eux aussi reçus par le pape, le 18 mars.

Auparavant, les fidèles de rite syro-malabare (Inde) se seront préparés par une rencontre de prière, de méditation et d’adoration, le 16 mars, en la basilique Saint-Pierre, organisée par la communauté indienne de Rome. Les «chrétiens de saint Thomas» se réclament de la paternité spirituelle de l’apôtre qui a porté la bonne nouvelle en Inde.

Le lendemain, dimanche 19 mars, aura lieu la première célébration dans ce rite, à la basilique de Sainte-Marie-des-Anges, à deux pas de la gare Termini.

Les portugais et les chrétiens de saint Thomas

Les membres de cette Eglise sont des descendants directs des chrétiens de saint Thomas que les Portugais ont rencontrés en 1498, lors de leur exploration des côtes indiennes du Malabar. Bien qu’en pleine communion avec l’Eglise assyrienne de Perse, les syro-malabares accueillirent les Portugais comme les représentants de l’Eglise de Rome.

Pourtant, les Portugais n’acceptèrent pas la légitimité des traditions malabares et tentèrent d’imposer les usages latins. Un tel processus a provoqué un grand malaise qui a fini par amener la rupture entre Rome et les chrétiens de saint Thomas. Pour répondre à cette situation, le pape Alexandre VII a envoyé des Pères Carmes au Malabar. Et déjà, vers 1662, la majorité des dissidents était revenue à la communion avec l’Eglise catholique.

Retour à la liturgie orientale

En 1896, le Saint-Siège établira trois vicariats apostoliques pour les chrétiens de saint Thomas, sous la conduite d’évêques indigènes syro-malabares. En 1923, le pape Pio XI fondera une hiérarchie proprement syro-malabare.

C’est encore Pio XI qui, en 1934, lancera un processus de réforme liturgique ayant pour but de restaurer la nature orientale du rite syro-malabare, fortement latinisé. Et c’est ainsi qu’une liturgie eucharistique renouvelée a été approuvée par Pio XII en 1957 et réintroduite en 1962.

En 1996 enfin, Jean Paul II a présidé l’inauguration d’un synode spécial des évêques de l’Eglise syro-malabare, institué de façon à trouver des solutions aux disputes relatives aux réformes liturgiques.

Géographie

La communauté chrétienne fidèle à ce rite est relativement nombreuse. Ils étaient environ 200’000 en 1876. Leur nombre a plus que doublé en 50 ans: 500’000 en 1930, un 1,5 million en 1960. Aujourd’hui, ils sont 3,3 millions, répartis sur 14 diocèses du Kerala et 10 diocèses en dehors du Kerala. En-dehors de cet Etat, on trouve aussi en Inde des «noyaux» regroupant quelque 150’000 chrétiens de rite syro-malabare. La diaspora européenne (Italie, Autriche et Allemagne) compte environ 10’000 fidèles, aux Etats-Unis et au Canada, environ 60’000, quelque 25’000 en Arabie Saoudite et dans les Etats du Golfe persique, et 1’000 en Afrique du Sud.

Vitalité des vocations

Les vocations au sacerdoce et à la vie religieuse fleurissent dans les communautés syro-malabares. En novembre 1999, on comptait 28’348 religieux, dont 2’336 prêtres, 573 «frères», et 25’439 religieuses. Ils appartiennent à 16 congrégations religieuses féminines et 8 masculines, sans compter les 20’022 religieuses et religieux appartenant à l’Eglise de rite latin. Leurs séminaristes sont regroupés dans 5 grands séminaires.

Depuis 1977, l’Eglise syro-malabare est aussi engagée dans les missions en Inde, grâce à 9 «diocèses missionnaires» syro-malabares (en dehors du Kerala), et un diocèse ayant son siège à Kalyan, près de Bombay. En décembre 1992, Jean Paul II a déclaré l’Eglise syro-malabare «siège épiscopal majeur» et a nommé Mgr Anthony Padiyara d’Ernakulam-Angamaly, premier archevêque majeur. Celui-ci a pris sa retraite en 1996 et a été remplacé la même année par Mgr Varkey Vithayathil, nommé administrateur apostolique d’Ernakulam-Angamaly. Il est devenu archevêque majeur en 1999. (apic/zn/bbm/pr)

15 mars 2000 | 00:00
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